Il y a deux ans, en pleine crise financière, Intel avait confié qu'il allait poursuivre ses investissements pour conserver son avantage compétitif. Et cela a marché. Commercialiser en même temps la puce Atom pour les netbooks, les processeurs Core i3 et Core i5 pour les portables et stations de travail, plus les nouveaux processeurs Xeon pour les serveurs a permis à Intel d'engranger des résultats records sur le premier trimestre 2010. Le chiffre d'affaires atteint 10,3 milliards de dollars (supérieur à toutes les prévisions), le bénéfice d'exploitation 3,4 milliards et le bénéfice net 2,4 milliards de dollars (43 cents par action). Les progressions sont spectaculaires par rapport au premier trimestre 2009 puisqu'elles s'établissent respectivement à 44 %, 433 % et 288 %.« Le grand public s'est bien comporté et a choisi des produits à plus forte valeur ajoutée, confie Bernadette Andrietti, directeur des ventes d'Intel pour l'Europe. Les entreprises commencent à rafraichir leur parc de serveurs. Avec les nouveaux Xeon, nous offrons une performance 15 fois supérieure à l'ancienne ligne pour une consommation réduite. La rentabilité sur investissement est vite calculée ». Et de confier que les progressions globales des volumes avaient été très bons sur les deux premiers mois de l'année, de l'ordre de 8 %. Offre pour le secteur santéLes nouveaux processeurs Xeon ont une gravure de 32 nanomètres. « Nous avons accéléré le passage à la gravure de 32 nanomètres et, au début du quatrième trimestre 2010, quatre de nos usines pourront fonctionner sur cette technologie », a souligné Paul Otellini, le directeur général d'Intel, lors de la présentation des résultats. La maîtrise industrielle de cette gravure plus fine se traduit par un accroissement des marges d'Intel. De plus, elle permet à l'entreprise de se positionner sur des marchés adjacents. Outre la plateforme MeGo pour la téléphonie mobile en association avec Nokia (un produit est prévu d'ici à la fin de l'année), Intel a mis au point une offre pour le secteur de la santé que commercialise General Electric aux états-Unis. D'autres partenaires devraient être dévoilés en Europe (on songe à Philips, Siemens ou de grands opérateurs télécom). Dans l'éducation, Intel a mis au point le Classmate, un PC tactile solide. Enfin, après le succès de l'iPad d'Apple, les puces d'Intel seront positionnées dans d'autres tablettes. Celles d'HP et d'autres constructeurs. la banque d'affaires Credit Suisse remarque que la capitalisation boursière d'Intel (127 milliards de dollars) ne prend pas en compte l'amorce d'un petit succès dans ces marchés non-traditionnels.Pascal Boulard

latribune.fr

14 Avr 2010, 23:19

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