La SMC, on en rêvait depuis 12 ans ! » insiste Vincent Taupin, directeur général du Crédit du Nord. En annonçant l'ouverture de négociations exclusives avec le groupe BPCE (voir Latribune.fr du 12 juin) pour la reprise de la Société Marseillaise de Crédit (SMC), le nouveau patron de la banque aux sept réseaux régionaux complète son dispositif géographique. Depuis l'acquisition du Crédit du Nord par la Société Généralecute; Générale en 1997, la région Provence Alpes Côte d'Azur était le seul endroit à ne pas être couvert par une banque régionale, mais simplement par 48 agences « ch'tis ». Le marché salue l'opérationCette transaction à 872 millions d'euros, financée par une augmentation de capital souscrite par la Société Généralecute; Générale, donne un nouveau coup de fouet à la banque à l'étoile. Après avoir sorti son actionnaire minoritaire Dexia fin 2009, nommé début 2010 un nouveau patron, issu de l'entreprise à succès du groupe Boursorama, la banque acquiert d'un seul coup 4 % de part de marché dans une zone géographique riche et en croissance, démographique et économique. SMC, en termes de revenus, est plus importante que n'importe quelle autre banque régionale du groupe. Dans un contexte d'âpre concurrence entre les banques de détail de l'hexagone, cette opération est un atout. Le marché l'a d'ailleurs saluée offrant à la Générale une hausse de 5 % en séance. Ajustements prévusLa transaction, qui ne sera réalisée qu'une fois rendu l'avis des représentants du personnel, se fera en plusieurs temps. « Si nous menons à bien l'acquisition, la première étape sera le passage de la SMC sur une nouvelle plate-forme informatique, à l'image des sept autres existantes, toutes identiques, mais indépendantes. D'ici 18 mois, la bascule devrait être opérée. En parallèle, les premiers ajustements en termes de gamme de produits seront opérés, pour qu'ils soient unifiés dans la fabrication mais différenciés dans leur commercialisation » précise Vincent Taupin. Ensuite, de possibles rationalisations d'agences seront mises en oeuvre pour éviter les doublons avec les 144 agences de la SMC. Mais d'ores et déjà, souligne le directeur général du Crédit du Nord, « dans cette opération, la pyramide des âges nous est extrêmement favorable ». Par ailleurs, le dirigeant a demandé au PDG de la SMC, Emmanuel Barthélémy de conserver ses fonctions. « Nous voulons capitaliser sur le management existant. C'est très important dans ce type d'opération ».

latribune.fr

15 Juin 2010, 13:28

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