La récession ayant fait chuter l'investissement des entreprises et les exportations, le gouvernement n'a pu actionner qu'un seul levier pour amortir les effets de la crise en 2009, la consommation des ménages. Parmi les mesures gouvernementales, outre l'augmentation des dépenses sociales, on peut citer la prime à la casse automobile de 1.000 euros qui a permis une hausse de 8,3 % des achats d'automobiles et, in fine, rendu possible une timide accélération de la consommation (+ 0,6 % en 2009 après + 0,5 % un an plus tôt). Le volontarisme du gouvernement a bénéficié du recul de 0,6 % des prix qui a favorisé l'accélération du pouvoir d'achat (+ 1,6 %, après + 0,4 %), rappelle le dernier numéro d'Insee Première. L'impact de ces mesures aurait pu être plus important si la confiance des ménages n'avait pas sombré. Frappés par la spectaculaire montée du chômage, ils ont préféré gonfler leur bas de laine plutôt que de consommer davantage. Entre 2008 et 2009, leur taux d'épargne a gagné 0,8 point pour s'établir à 16,2 % du revenu disponible brut. Un sommet depuis 2003. F. Pi.

latribune.fr

15 Juin 2010, 13:24

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