Lance Armstrong, Usain Bolt, Nicolas Anelka, Zinedine Zidane, etc. Les sportifs sont aujourd'hui des stars aussi prisées que les légendes de cinéma. C'est en tout cas la certitude de Trace. Le groupe, qui édite notamment Trace TV, la chaîne de TV payante consacrée au hip hop et au R&B, a profité de la Coupe du monde de football pour donner le coup d'envoi à Trace Sports. Ce projet de chaîne est en maturation depuis deux ans, et son lancement commercial est prévu pour le deuxième trimestre 2011. « Nous avons présenté le projet à Johannesburg avec Christian Karembeu et sa femme Adriana, se réjouit le fondateur de Trace, Olivier Laouchez. Christian Karembeu, qui représente l'Océanie au sein de la Fifa, nous a beaucoup aidé. » Le concept ? Montrer la face cachée des sportifs, leur quotidien, leurs habitudes, leurs hobbies. Vingt-cinq formats d'émission ont été imaginés. « Nous avons suivi Lance Armstrong en Afrique du sud et au Texas. Nous avons fait un portrait du joueur de Manchester United Rio Ferdinand. Nous voulons aussi mettre en valeur des stars en devenir, comme Jodie William, qui détient le record du monde du 100 mètres junior », explique le PDG. Trouver des clientsUne version pilote de la chaîne, dont la conception a déjà coûté un million d'euros, est disponible sur un satellite d'Eutelsat, afin de convaincre les opérateurs du câble et du satellite de distribuer la chaîne. Pour lancer Trace Sport réellement, le groupe a d'abord besoin de sécuriser des contrats. « Le budget de la chaîne est de 20 millions d'euros par an. L'idée, c'est d'avoir 7 à 8 clients dans plusieurs pays et de la visibilité sur 10 millions d'euros de chiffre d'affaires », indique le dirigeant. Le groupe espère rentabiliser la chaîne en deux ans en la diffusant partout dans le monde. Elle sera traduite en huit langues (dont le brésilien et le chinois). En parallèle, le groupe cherche à lever « quelques millions d'euros » auprès de deux fonds français pour financer son investissement. En 2010, le groupe Trace, qui outre Trace TV a également commercialisé une offre de téléphonie mobile en Afrique, en partenariat avec MTN, va générer entre 13 et 14 millions d'euros de chiffres d'affaires et un bénéfice net de 1 million d'euros. Son actionnaire principal Goldman Sachs, via son fonds Urban Investment Group, arrivé au tour de table il y a sept ans, veut se désengager. Le reste du capital est réparti entre le management et des actionnaires individuels.Qui remplacera la banque ? Si rien n'est encore conclu, « le management est très attaché à l'entreprise », se contente de préciser Olivier Laouchez. Sandrine Cassini, au Cap

latribune.fr

15 Juin 2010, 13:30

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