Les petites et moyennes valeurs bien armées pour le rebond

Tous les indices ne sont pas égaux face à la crise dite « de la dette ». Certains ont effectivement été épargnés - tout du moins en apparence - par la récente débandade boursière qui a vu notamment le CAC 40 refluer de 15  % entre fin avril et début juin. Ces indices, ce sont ceux des petites et moyennes valeurs. Alors que depuis le début de l'année, l'indice phare de la Bourse de Paris s'inscrit en recul de plus de 8 %, le CAC Mid 100 s'adjuge plus de 3 %, le Small 90 s'apprécie de plus de 2 % et le CAC Mid and Small 190 de près de 3 %. Leur résistance est d'autant plus surprenante que ce sont précisément ces sociétés qui sont les premières pénalisées lors de ces phases d'aversion épidermique pour le risque. Mais elles bénéficient de facteurs de soutien. A commencer par la moindre exposition du compartiment des petites et moyennes valeurs au secteur financier. Or ce sont bien les banques - fortement pondérées au sein du CAC 40 (17 %) - qui ont été les plus pénalisées. En outre, « dans un marché très sensible aux nouvelles macro-économiques, les investisseurs ont eu tendance ces derniers temps à être davantage présents sur les grosses capitalisations que sur les valeurs moyennes », souligne Pascal Mathieu, directeur général de Gilbert Dupont. Enfin la relative bonne performance des indices small et mid cap tient plus leur surperformance en début d'année qu'à une véritable résistance durant la crise. Car dans l'ensemble, sur la période courant de fin avril à début juin, ces indices ont perdu entre 12 et 13 % de leur valeur.Qu'importe... Après avoir été les premières à être fortement pénalisées dès 2007, elles sont à l'inverse, aujourd'hui, les mieux placées pour profiter d'un éventuel rebond des marchés. D'autant que les plus petites d'entre-elles restent encore bon marché et ce alors que, dans l'ensemble, les indicateurs sont au vert. Outre des trésoreries reconstituées et des finances assainies, « leurs résultats 2009 ont été pour la plupart en ligne ou supérieurs aux attentes des analystes. L'orientation de l'activité début 2010 n'a pas non plus réservé de mauvaises surprises. Près de 85 % de sociétés que nous couvrons ont publié un chiffre d'affaires trimestriel 2010 supérieur ou en ligne avec les attentes, avec dans deux cas sur trois des niveaux d'activité supérieurs à ceux de la même période l'an dernier », explique Pascal Mathieu. Un avantage certain qui se conjugue pour les plus internationales d'entre elles avec un euro faible qui les rend plus compétitives. Reste à savoir quelles sont les valeurs les plus avantagées. « Dans un marché incertain, nous privilégions les valeurs avec un important potentiel d'appréciation et un risque de baisse limité, par exemple celles avec de très faibles valorisations ou celles qui offrent une forte visibilité. Les valeurs exposées à la croissance des émergents sont aujourd'hui particulièrement recherchées », précise-t-il.
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