Eutelsat choisit Loral pour son prochain satellite

En cette période estivale, Eutelsat fait une petite infidélité aux constructeurs de satellites européens, Thales Alenia Space (TAS) et Astrium (EADS), ses fournisseurs traditionnels. Cet écart de conduite est si rare qu'il ne va pas passer inaperçu dans le petit monde de l'industrie spatiale européenne. Le troisième opérateur mondial de satellites (26 au total) et son partenaire qatarien ictQatar ont été séduits par l'américain Loral, qui se voit confier la fabrication du satellite Eurobird 2A. Ce dernier couvrira à son entrée en service début 2013, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord notamment.« Ce choix n'est pas un virage dans notre politique d'approvisionnement », assure à « La Tribune » le directeur général d'Eutelsat Michel de Rosen, rappelant que le groupe a confié depuis sa création 23 satellites à TAS, 20 à Astrium et deux à des Américains. « Nous sommes les clients les plus fidèles de l'industrie européenne. Nous n'abandonnerons pas TAS et Astrium, avec lesquels nous avons des relations historiques de qualité, mais nous souhaitons aussi garder notre liberté de choix », fait-il valoir. Et ce, d'autant que les deux européens qui participaient à cette compétition étaient, selon le patron d'Eutelsat, plus chers que Loral, qui, lui, accueille avec satisfaction Eutelsat et son partenaire ictQatar comme nouveaux clients. Il n'a pas souhaité préciser l'écart de prix. « Les offres techniques étaient sensiblement de même niveau », tient-il également à indiquer.En moins d'un mois, Eutelsat a lancé la fabrication de trois satellites. Outre celui confié à Loral, le groupe européen a sélectionné en juin Astrium pour W5A et TAS pour W6A.zones de croissanceLa signature de ces contrats s'inscrit dans la politique d'investissements, dont un montant annuel de 450 millions d'euros en moyenne est prévu de juin 2009 à juin 2012. Selon Michel de Rosen, ces trois satellites vont couvrir des zones de croissance profitables que sont l'Europe, l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient, l'Asie, zones de couverture traditionnelles d'Eutelsat. « Nos parcours en croissance et en profitabilité sont à la fois supérieurs au marché et à nos deux principaux concurrents SES et Intelsat », affirme Michel de Rosen. Michel Cabirol
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