Intel reflète l'éclatante santé de la high-tech

Bulletin trimestriel excellent pour Intel. Le groupe américain, premier fabricant mondial de semi-conducteurs, a publié mardi soir les meilleurs résultats trimestriels de son histoire, entraînant à la hausse les Bourses du monde entier. Le bénéfice net est ressorti à 2,9 milliards de dollars au deuxième trimestre, contre une perte de 398 millions un an auparavant. Il dépasse de très loin les attentes des analystes. Cette performance, en grande partie liée à la forte demande de la clientèle des entreprises pour les microprocesseurs les plus sophistiqués d'Intel, est de bon augure pour l'ensemble du secteur américain de la high-tech, qui va enchaîner les publications de résultats : Google ce jeudi, puis Apple, IBM et Microsoft la semaine suivante. En moyenne, les groupes de high-tech figurant dans le S&P 500 - l'indice des plus importantes capitalisations de la Bourse de New York -, devraient afficher une envolée de 56,5 % de leur bénéfice net, au titre du deuxième trimestre, selon les analystes interrogés par l'agence Reuters. Au 1er avril, ils n'anticipaient qu'un bond de 43 %, « seulement ».Reprise des investissementsSi ces experts se montrent aussi optimistes, c'est parce que les entreprises américaines ont repris leurs investissements en technologies de l'information, gelés durant la récession de 2009. C'est sur le marché américain que le chiffre d'affaires d'Intel a connu la plus forte progression sur le trimestre par rapport au 1er trimestre (+ 14 %, contre + 4,7 % en Asie), tandis qu'il a reculé de près de 8 % sur les marchés européens. Le mois dernier, l'indice de la banque Goldman Sachs mesurant l'évolution des dépenses informatiques des sociétés américaines est monté à 56, sachant que tout nombre supérieur à 50 signifie que les dépenses augmentent, et inversement. Ce baromètre avait chuté jusqu'à 25 l'an dernier. La poursuite de sa remontée ne fait guère de doute pour nombre d'analystes, qui invoquent la nécessité, pour les entreprises, de renouveler un parc informatique obsolète. De plus, les sociétés appartenant à l'indice S&P 500 ont les moyens de financer pareilles dépenses, leur trésorerie s'élevant à 836,8 milliards de dollars au total, selon l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's. Dans ces conditions, les analystes sondés par l'agence Bloomberg n'hésitent pas à prédire un « boom » de 42 % des bénéfices des entreprises américaines de la high-tech, sur l'intégralité de l'année 2010. Aucun autre secteur ne connaîtra une aussi forte croissance de ces résultats, cette année, aux États-Unis. « Nous sommes au milieu d'un cycle de fort redressement des résultats », insiste la banque UBS.Il existe une ombre à ce tableau. Celle des possibles conséquences de la crise des finances publiques en Europe et des plans d'austérité budgétaire qui en découlent. « Les investissements du secteur public vont diminuer », s'inquiétait ainsi Gartner, début juillet, abaissant de 1,4 point sa prévision de croissance des dépenses mondiales en technologies de l'information, à 3.350 milliards de dollars, pour 2010.
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