Où étudier coûte-t-il le plus cher... hors de France ?

Si vous envisagiez d\'envoyer vos enfants faire leurs études en Australie, pensez-y deux fois ! Ce serait en effet le pays le plus cher pour les étudiants étrangers, selon des calculs effectués par HSBC. La banque a analysé le coût de la vie ainsi que les frais moyens d\'inscription pour les étudiants internationaux dans les 10 principaux établissements de treize pays (n\'incluant pas la France), en tenant compte de l\'inflation et du taux de change. L\'Australie se retrouve en tête de liste, avec un coût moyen total de 38500 dollars américains par an.L\'éducation n\'est pas bien plus accessible aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, deux destinations qui pourtant, selon des données de l\'Unesco citées par HSBC, attireraient trois étudiants internationaux sur dix. Les États-Unis figurent à la deuxième place des pays les plus chers, avec des frais universitaires et quotidiens combinés atteignant presque 36000 dollars par an en moyenne: des coûts pouvant d\'ailleurs être de 67% supérieurs dans les huit universités privées les plus prestigieuses (celles constituant la «Ivy League»), où la moyenne est de 59000 dollars par an. Le Royaume-Uni, avec ses 30000 dollars de frais annuels cumulés, vient en troisième position.Avec les coupes dans les subventions publiques des «anciennes démocraties», pas de quoi s\'attendre à une diminution de ces coûts, bien au contraire, souligne d\'ailleurs HSBC. Alors, autant éviter les pays industrialisés pour les études de ses enfants? Pas forcément. Le pays le moins cher dans le classement est en effet l\'Allemagne, où les étudiants internationaux payent en moyenne six fois moins qu\'en Australie: 6285 dollars par an, dont «seulement» 635 de frais de scolarité. Dans certains marchés émergents, d\'ailleurs, les coûts peuvent être aussi assez élevés, comme aux Émirats arabes unis, à Singapour et à Hongkong, où ils dépassent largement les 20.000 dollars annuels.Un marché juteux et compétitifIl n\'empêche que la question des coûts risquera de jouer dans la compétition croissante qui commence à hanter les universités occidentales. Prévoyant le rôle économique que joueront les marchés émergents dans les prochaines années, certains pays occidentaux encouragent déjà leurs jeunes à aller y faire leurs études. HSBC cite notamment le British Council, qui voudrait multiplier par plus de quatre le nombre d\'étudiants britanniques étudiant à l\'étranger en 2011. Sept universités asiatiques figurent d\'ailleurs dans le classement des 50 meilleures du monde établi en 2013 par The Times Higher Education.Le marché serait d\'ailleurs juteux. En multipliant ses efforts pour attirer des étudiants étrangers (par la promotion d\'accords de coopération avec les pays asiatiques, une réforme de la politique des visas etc.), l\'Australie se serait enrichie de 16 milliards de dollars australiens en 2011 et aurait pu créer 100.000 emplois. Le nombre de jeunes effectuant leurs études supérieures à l\'étranger, déjà estimé à plus de 3 millions, devrait d\'ailleurs encore s\'accroître selon HSBC: la compétitivité et l\'internationalisation croissantes du marché du travail, combinées avec l\'augmentation des patrimoines dans les pays en développement, devraient avoir gain de cause sur la difficulté persistante de faire reconnaître ses diplômes.D\'où l\'importance pour les familles de choisir en connaissance de cause, ainsi que d\'anticiper financièrement un investissement dont le nombre d\'années est heureusement défini… et peut-être aussi l\'intérêt de la banque de les orienter.
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