Axa Private Equity se renforce sur le marché des infrastructures

Bientôt 1 milliard d'euros de plus dans les caisses d'Axa Private Equity (Axa PE, 19 milliards d'euros sous gestion). La filiale de capital-investissement de l'assureur français vient en effet de lancer la levée d'un nouveau véhicule pour son activité « infrastructure ». Objectif : collecter plus de 1 milliard d'euros, en majorité auprès d'investisseurs extérieurs. Cette somme sera destinée à être investie au capital de sociétés en charge de la gestion d'infrastructures, comme les autoroutes, les hôpitaux ou les réseaux de distribution d'eau potable. Depuis sa création en 2005, deux véhicules ont déjà été investis. Le premier, Axa République, doté de 200 millions d'euros, avait été consacré à l'entrée au capital de Sanef. Quant au second (1,1 milliard d'euros), ouvert pour moitié à des tiers, il est aujourd'hui investi à plus de 80 %. Pour leurs cinq premières années d'activité, les équipes ont déjà accroché à leur tableau de chasse 14 investissements. Le dernier en date a été conclu en juillet dernier, lors de la prise de participation de 50 % de la concession d'une autoroute espagnole, au côté d'Abertis. partenaires industrielsEn février dernier, Axa PE avait gagné deux contrats emblématiques : la ligne grande vitesse Tours-Bordeaux, avec le groupe de BTP Vinci et la Caisse des dépôts (CDC), et le nouveau système de communication ferroviaire GSM-R. Au total, six opérations ont été conclues en dix-huit mois. « Depuis le début de la crise, la concurrence est moindre, constate Mathias Burghardt, à la tête de l'activité.  Les chances de remporter un contrat sont donc plus grandes. Cela évite de travailler inutilement pendant plusieurs années sur un projet. » Certaines grandes banques d'affaires australiennes et américaines, historiquement leaders sur le marché des infrastructures, ont en effet largement réduit la voilure dans l'Hexagone ces derniers mois. Pour se différencier, les équipes d'Axa PE mettent en avant leur culture d'investissement propre : « La quasi-totalité de nos projets a été conclue avec un partenaire industriel, et non financier. Cette approche nous permet d'établir des intérêts communs, alignés dans la durée », note Mathias Burghardt. Cette notion de long terme est primordiale, puisqu'un projet d'infrastructures engage en général l'investisseur sur une période comprise entre quinze et vingt ans. Aujourd'hui, les équipes d'Axa PE sont en course pour la reprise à Enel de 80 % du réseau de transport et de distribution de gaz de sa filiale espagnole, Endesa. L'actif, que Goldman Sachs et Macquarie convoitent également, est valorisé environ 750 millions d'euros.
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