La chambre de commerce de Paris veut pacifier les relations entre banques et PME

La chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) réussira-t-elle là où l'Élysée a finalement échoué ? Dans un rapport intitulé « Restaurer des relations de confiance entre les réseaux bancaires et les TPE-PME » rendu public ce mardi, la CCIP tire la sonnette d'alarme.Pour mémoire, pendant et après la crise, le président de la République a demandé à plusieurs reprises aux banques françaises de jouer leur rôle de financement de l'économie, notamment en augmentant les encours de crédit à destination des PME. En mars, elles promettaient de mettre 96 milliards d'euros à leur disposition en 2010, notamment grâce aux surplus de collecte sur les livrets A. « Or, cet argent n'est toujours pas arrivé dans les entreprises », regrette Gérard Soularue, membre de la CCIP à l'origine de ce rapport qui formule neuf propositions pour fluidifier les canaux de financement de l'économie. Y figurent notamment le développement d'un suivi statistique semestriel et la possibilité de confier cette mission à un observatoire du crédit bancaire aux entreprises. Indépendant, il serait rattaché au médiateur du crédit. « tirer profit de la reprise »Peut-on en déduire que les chiffres communiqués par la Banque de France et les établissements bancaires ne donnent pas une image correcte de la situation ? Gérard Soularue en est convaincu : « Tout le monde se réjouit de ces chiffres alors que les entreprises constatent une dégradation continue de leur accès au financement. Il y a un problème quelque part. » En clair, la loi Brunel votée en septembre 2009 sensée assouplir les relations entre banques et PME n'est pas correctement appliquée. Prochainement, la CCIP rencontrera Gérard Rameix, le médiateur du crédit, pour lui proposer de piloter cet observatoire.La CCIP propose aussi de professionnaliser la spécialisation TPE-PME dans la formation des chargés d'affaires ainsi que de contractualiser les relations en formalisant une charte de bonne conduite entre le chargé d'affaires et l'entreprise. « L'enjeu est de taille. Grâce à ces solutions, les TPE et PME qui ont survécu à la crise pourront pleinement tirer profit de la reprise qui se profile », poursuit Gérard Soularue. Fabien Piliu
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