transportLa crise affecte légèrement la RATP. Le trafic de la Régie autonome des transports parisiens a baissé (? 0,8 %) au premier semestre 2009, ce qui n'était pas arrivé depuis près de quinze ans. Le RER, qui concentre la majeure partie des déplacements domicile-travail, est le plus touché (? 2,1 %), puis viennent les bus et tramway (? 0,5 %) alors que le métro continue d'enregistrer une légère hausse (+ 1,2 %). Dans ce contexte particulier, le chiffre d'affaires consolidé du groupe a moins progressé que les années passées (+ 2,9 %, à 2,243 milliards d'euros) et le résultat opérationnel courant a chuté de 17,2 %, à 158 millions d'euros. Grâce à une bonne croissance des filiales et à des éléments exceptionnels, la RATP a néanmoins enregistré un résultat net part du groupe en hausse de 16,3 %, à 107 millions d'euros.« mon e-guichet »Avec l'ouverture à la concurrence du marché des transports urbains (officiellement dès la fin de l'année) et le besoin de l'entreprise de croître hors de ses bases traditionnelles, la RATP doit poursuivre ses efforts de modernisation et de développement. Les investissements de l'Epic (455 millions d'euros) ont bondi de 39 % par rapport au premier semestre 2008, notamment dans le matériel roulant et l'amélioration de l'exploitation. Dans les services, l'un des principaux axes de différenciation, un effort particulier est fait sur la Toile. Le groupe veut offrir à ses clients la possibilité de recharger en ligne leur Pass Navigo. Les premiers tests viennent d'être effectués, avec le programme pilote baptisé « mon e-guichet ».Reconduit fin juillet pour un nouveau mandat à la tête de la RATP, Pierre Mongin entend apporter la contribution de la Régie au projet du Grand Paris, notamment avec le métro automatique. « Avec plus de 1.200 ingénieurs, nous avons un niveau de compétence technique rare », a-t-il plaidé hier lors de la présentation de ses résultats semestriels. Actuellement en discussions avec la Caisse des dépôts et consignation pour sortir de Transdev, la RATP sait qu'elle a de belles cartes en main pour récupérer des actifs stratégiques de Transdev. Elle détient aujourd'hui 25,6 % de son capital et possède un droit de préemption sur l'ensemble des titres. La fusion de Transdev avec Veolia Transport, évoquée récemment, ne pourra donc se faire qu'en bon accord avec la RATP.Côté international, le marché américain, l'un des plus gros en termes de transports publics et de transports urbains, est en ligne de mire. La RATP a pris la semaine dernière le contrôle de deux sociétés et compte à terme y devenir un acteur majeur. Ingrid SeithumerInfographie2col 80mm

latribune.fr

15 Sept 2009, 2:11

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