L'important c'est urgent ? !

Impossible pour un Français de rester concentré plus de douze minutes sur son travail sans être interrompu?! Ce n'est pas moi qui le dis mais une étude de Sciforma, éditeur de logiciels de gestion, qui tend à prouver que notre temps de travail est totalement morcelé. Cela nous parle, non?? Chaque fin de journée, nous ressentons de façon toujours plus cruelle une drôle de fatigue que l'on pourrait qualifier de « syndrome de la dispersion ». Et pour cause?: 93,3 % des Français passent plus de quatre heures par jour sur leur ordinateur, 70 % déclarent utiliser leur ordinateur pour gérer leurs affaires personnelles au bureau, plus d'un Français sur deux se connecte à des réseaux sociaux durant ses heures de travail, près d'un message sur trois revêt un caractère non professionnel, 75 % avouent interrompre leur travail pour regarder le contenu d'un nouveau message qu'ils viennent de recevoir, et 25 % des sondés estiment ne travailler que dans l'urgence. Pour autant, malgré la fréquence des interruptions, 91,4 % affirment détenir une liste professionnelle de « choses à faire ». Ils sont même 82,5 % à savoir, en arrivant le matin au travail, ce qu'ils doivent ou veulent réaliser comme tâches. Mais chaque fois, l'urgence l'emporte. S'ils ont deux tâches à réaliser, une importante et l'autre urgente, 71,4 % des répondants réalisent la tâche urgente en premier. Pas étonnant qu'un quart d'entre eux se déclarent « en permanence sous pression » et contraints de « ne gérer que des urgences ». Bref, pour plus des deux tiers des Français, ce qui est urgent passe avant ce qui est important.« Voleurs de temps »Voilà une source de stress essentielle par faute de nous laisser happer constamment au lieu de nous attacher solidement à l'intérieur de nous-mêmes. Foin de manuels de gestion du temps qui vont encore nous apprendre à caser encore plus de choses à faire. Mieux habiter son temps est une démarche très personnelle qui requiert astuce, créativité, courage et détermination. Premier axe?: identifier les « voleurs de temps » (appels imprévus, personnes qui débarquent à l'improviste, réunions mal préparées) pour se rendre compte qu'ils nous servent souvent de prétexte et nous cachent les vrais bandits... ceux que nous abritons en secret ?: perfectionnisme, procrastination, désorganisation, inaptitude à dire non, fatigue, moral à marée basse, besoin de se sentir valorisé, et j'en passe?! Ce sont eux les vrais responsables de nos débordements permanents. Ceux qui nous amènent à nous laisser embarquer ailleurs. Le plus dur?: apprendre à renoncer, c'est-à-dire faire des choix. Et apprendre à dire non. Difficile à mettre en oeuvre dans une société du « tout tout de suite » et de narcissisme à tout-va. La seule chose qui peut nous motiver est d'y entrevoir un « mieux vivre » au travers d'activités gratifiantes. C'est tout l'enjeu entre l'urgent et l'important. L'urgent nous épuise, l'important nous galvanise. Car il apporte la satisfaction de réaliser quelque chose qui nous tient à coeur et dont on pourra dégager une certaine fierté. De quoi aussi ne pas faire dépendre des autres l'estime de soi. Oui, l'important est plus que jamais urgent. Il n'y a pas d'affaires urgentes. Il n'y a que des affaires en retard. »Raymond Loewy, designe
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.