Changement d'ère chez Cache-Cache. L'enseigne de mode féminine du groupe Beaumanoir va consacrer plus de 2 millions d'euros à sa première campagne de publicité en France. Deux vagues d'affichage et de communication dans la presse et sur le Web, conçues par l'agence Publicis Activ, se dérouleront à la mi-octobre et début novembre. Avec pour slogan : « Cache-Cache, mon Je préfér é ». Le challenger de Camaïeuml;eu et Zara entend ainsi décrocher la notoriété qu'elle mérite.Depuis sa création en 1985, l'enseigne s'est développée dans les villes de province de taille moyenne, un territoire délaissé par les leaders du marché de la distribution d'habillement. La méthode fait son succès. « Cache-Cache ne cesse de progresser depuis 2000 », souligne Olivier Guillet, le directeur marketing et stratégie du groupe. Son réseau atteint aujourd'hui 485 magasins en France. Et, à la tête de 450 millions d'euros de chiffre d'affaires dans l'Hexagone, soit dix fois plus qu'il y a dix ans, la marque revendique la place de numéro deux des enseignes de mode féminine derrière Camaïeuml;eu, avec une part de marché de l'ordre de 3 % selon TNS. Pourtant, seules 15,5 % des Françaises disent spontanément la connaître. L'indispensable notoriétéUn taux de notoriété spontanée encore très faible. « Surtout en région parisienne et dans les grandes villes. Cela nous coupe d'un gros potentiel de développement de nos ventes », confie Olivier Guillet. Or, une bonne notoriété est indispensable pour réussir son entrée dans le bassin parisien, premier des marchés de l'habillement en France, ainsi que dans les grosses agglomérations pour se frotter à la concurrence très active des magasins Zara ou H&M. C'est l'ambition désormais de Cache-Cache. L'enseigne n'aligne aujourd'hui qu'une dizaine de magasins dans les première et deuxième couronnes de Paris. Et elle cherche désormais à ouvrir de grands magasins, à l'instar des 850 m2 qu'une autre filiale du groupe Beaumanoir, Morgan, exploite sur les Champs-Elysées. Mais Cache-Cache ne se fera probablement pas un nom grâce à une seule campagne de publicité. « Notre objectif est de gagner 2,5 points de notoriété », indique Olivier Guillet. Cette étape doit accompagner la diversification de l'enseigne (qui compte actuellement 1.000 points de vente au total dans le monde pour 560 millions d'euros de chiffre d'affaires fin juillet 2010). En octobre, Cache-Cache testera la vente de lingerie sur le Web, après s'être essayée à la commercialisation de modèles pour enfants. Juliette Garnie

latribune.fr

19 Sept 2010, 21:50

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