L'étoile ternie du football italien

La Juventus de Turin face à l'AC Milan. Une finale de Ligue des champions symbole de l'hégémonie italienne. Cette affiche parait bien poussiéreuse aujourd'hui. C'était pourtant en 2003, il y à seulement six ans. Mais depuis le football transalpin a connu une languissante dégringolade, malgré un dernier succès des Milanais en 2007.L'an passé, aucun des clubs transalpins n'est parvenu à atteindre les quarts de finale de la C1. Les causes de ce déclin brutal sont avant tout financières.De la fin des années 1980 jusqu'au début des années 2000, les clubs italiens étaient considérés comme les plus riches d'Europe. Les ténors du Calcio abritaient les meilleurs joueurs de la planète et les fans du monde entier se délectaient des derbys romains ou milanais. L'arrivée de nouveaux propriétaires en Angleterre a bouleversé la donne. À la tête d'impressionnantes fortunes, ces derniers ont dépensé sans compter pour faire de leurs acquisitions des machines à gagner. Les formations italiennes n'ont pu suivre le mouvement au contraire de leurs homologues espagnoles, soumises à un régime fiscal beaucoup plus souple. Résultat, les stars ont peu à peu déserté les pelouses transalpines pour migrer vers des cieux plus attractifs.Autre problème : les stades, vétustes, mornes, sans vie. Avec le temps, ils ont fait fuir le public. Aujourd'hui, 70 % du budget des formations italiennes provient des droits télévisuels. Dans le même temps, les Anglais engrangent d'énormes recettes grâce à leurs enceintes multifonctionnelles qui favorise la consommation des supporteurs. Un déficit que les dirigeants italiens espèrent combler avec l'organisation de l'Euro 2016 pour laquelle ils se sont porté candidats face à la France.sécurité drastiqueMais si leurs enceintes antiques sonnent de plus en plus creux, les Italiens le doivent également à une recrudescence de la violence au sein de leurs tribunes ces dernières années. Contrainte de mettre en place des mesures de sécurité drastiques, la Ligue de football italienne a rendu le système d'acquisition de places extrêmement complexe pour parer aux débordements. Trop pour certains supporteurs, découragés par de telles contraintes. A. J.
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