Baromètre de l'angoisse des marchés, l'or bat un nouveau record

Qui dit peur dit... lingot. Très actif ces derniers jours, le marché de l'or s'est offert une petite poussée de fièvre mardi après-midi qui l'a propulsé vers un record historique : 1.271,35 dollars l'once sur le marché au comptant du Comex à New-York. Des vagues d'achat « importantes en volume et inhabituelles par leur ampleur », selon un acteur du marché, ont fait décaler les cours. Il s'agit en effet du plus fort rebond du métal depuis quatre mois. La publication d'une statistique déprimante pour l'économie de la zone euro a visiblement amorcé cette vague d'achats. La confiance des milieux financiers dans l'économie allemande, mesurée par l'indice Zew, a chuté plus que prévu. Ce qui a plombé l'euro, alors même que le dollar affichait une petite forme. Un scénario favorisant le refuge vers les valeurs sûres : yen, franc suisse et or.À la moindre incertitude, les épargnants allemands, tradionnellement inquiets de la perte de valeur de leur monnaie, ont plus tendance que les autres à se rabattre sur l'or. « Il y a eu beaucoup d'achats d'or physique ces derniers temps en provenance d'Allemagne » constate Frédéric Lasserre, spécialiste des matières premières à la Société Généralecute; Générale. Le métal jaune a eu d'autant plus de facilités à franchir ce nouveau cap que la chasse au lingot est officiellement ouverte dans le milieu de la gestion. « Beaucoup de gérants s'aperçoivent que s'ils n'en ont pas, leurs clients risquent de leur reprocher. Donc ils en achètent avant la fin de l'année » assure une spécialiste du métal, en soulignant la hausse de 15  % du métal cette année. Un effet de mode qui frappe tout autant les banques centrales, redevenues au premier semestre de l'année acheteuses nettes d'or. Dernier en date, le Bangladesh a acheté la semaine dernière 10 tonnes d'or au Fonds Monétaire International sur un marché haussier. Une opération qui a tendance à conforter l'idée que l'or est incontournable, et donc accélérer les achats d'or. A moyen terme, les stratèges sont souvent positifs sur le métal, faute d'investissements plus sûrs. «Même si la reprise finit par intervenir, elle sera de toutes façons chaotique. Il y a donc peu de chance que l'or baisse dans les 6 mois à venir» assure Frédéric Lasserre. Selon la Deutsche Bank, le métal devrait atteindre les 1.400 dollars l'once dans les mois prochains en raison de la myriade d'incertitudes qui planent sur les économies développées. Aline Robertles banques centrales, sont redevenues, au premier semestre, acheteuses nettes d'or.
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