Les valeurs moyennes chinoises continuent de privilégier Wall Street

Wall Street fascine encore la Chine. En l'espace de deux ans et demi, entre juillet 2008 et le premier semestre 2010, les sociétés asiatiques, et pour l'essentiel chinoises, ont en effet été les plus nombreuses à alimenter le flux des nouvelles arrivées sur les marchés américains. Sur 40 entreprises étrangères à s'être introduites sur le Nyse et le Nasdaq, 31 étaient issues de Chine, une de Singapour et une de Thaïlande. Un mouvement qui peut paraître à contre-courant alors que les sociétés européennes y compris françaises, ont tendance à se tourner vers les marchés asiatiques.Secteurs spécifiquesAu-delà de l'attrait de la Chine pour les marques, cette forte présence asiatique s'explique aussi par le poids important de la communauté d'affaires sino-américaine. Qui plus est, des fonds de capital-investissement. « Il y a des liens affectifs et capitalistiques très forts », précise Loïc Richard, expert chez Ernst & Young : « Beaucoup de Sino-Américains ont fait leurs études aux États-Unis avant de retourner en Chine en 2000 et de monter leur société...». Certes, ces groupes sont en règle générale de taille moyenne (entre 50 et 200 millions de dollars de chiffre d'affaires), et souvent cantonnés à des secteurs bien spécifiques tels que les jeux vidéo en ligne. En outre, les montants levés aux États-Unis restent symboliques. Les 33 sociétés asiatiques ont ainsi glané, entre juillet 2008 et la fin du premier semestre 2010, 3,9 milliards de dollars, dont 2,9 sur le Nasdaq, sur un total de 51 milliards. A titre de comparaison, les groupes chinois, à eux seuls, ont levé sur cette même période pas moins de 107 milliards de dollars (dont 36 milliards au premier semestre 2010) sur leurs marchés locaux et à Hong Kong. Il n'empêche, aussi modeste soit-il, ce mouvement de transactions, de la Chine vers les États-Unis devrait se poursuivre. « Nous continuons de voir passer des dossiers sur des sociétés de taille moyenne », confirme-t-on chez Ernst & Young. Et ce, même si la Chine se développe elle aussi sur ce créneau. Lancé en octobre 2009, Chinext, le Nasdaq chinois, compte déjà à son actif 6 milliards de capitaux levés au premier semestre. Marjorie Bertouille
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