Google promet de lancer sa librairie en ligne cet automne

Maintes fois annoncée, maintes fois reportée, la librairie en ligne de Google sera lancée à l'automne aux États-Unis, promet-on chez Google. Initialement, le géant de l'Internet américain voulait lancer Google Editions simultanément dans six pays dont la France. Ce projet qui avait été présenté en grandes pompes à la Foire du livre de Francfort il y a deux ans, devait démarrer en février dernier. Puis le moteur de recherche a repoussé à mai ce lancement avant de le promettre pour juillet. Chez Google, on minimise ce retard à l'allumage affirmant à « La Tribune » qu' « aucune date précise n'a jamais été avancée ». « On a toujours dit qu'on irait quand on serait prêt », explique une porte-parole de Google France. Il n'empêche que mi-mai, son homologue américaine Gabriel Stricker déclarait que « d'ici la fin juillet 2010, Google allait commencer à vendre des livres numérisés, avec l'accord des éditeurs » et sans attendre que la justice américaine ne valide un accord conclu entre le géant américain et les éditeurs américains. Craintes sur les méthodesBeaucoup d'incertitudes demeurent donc sur les livres que l'on pourra acheter sur Google Editions car pour l'heure, les relations entre Google et les éditeurs, aux États-Unis comme en France, sont toujours aussi tendues. Si le modèle économique de la librairie en ligne est basé sur un reversement de 63 % pour l'éditeur du prix de chaque exemplaire vendu à un internaute, Google gardant 37 %, de grands éditeurs craignent que Google propose à terme à la vente les 12 millions de livres qu'il a numérisés pour alimenter sa bibliothèque universelle Google Books. Et parmi eux, 8,5 millions livres sont encore sous droits pour la plupart sans aucune autorisation des ayants droit. Ces méthodes ont été dénoncées devant la justice en France, en Allemagne et aux États-Unis. Outre-Atlantique, on est toujours dans l'attente du verdict de Denny Chin, le juge du tribunal de New York en charge du dossier. Un verdict qui pourrait mettre du temps à tomber car en février dernier, il avait clairement annoncé qu'il prendrait son temps pour statuer sur l'accord passé entre la Guilde des auteurs, l'Association des éditeurs et Google sur la numérisation des livres. Cet accord limité aux pays anglo-saxons prévoit que le géant de l'Internet verse aux ayants droit 125 millions de dollars pour mettre fin au contentieux engagé en 2005. Accord avec les librairesAujourd'hui, Google préfère mettre en avant l'accord passé cet été avec l'American Booksellers Association qui regroupe 14.000 libraires indépendants qui vont pouvoir désormais vendre des livres à partir du catalogue de Google Editions. Le moteur de recherche insiste également sur le caractère novateur de son modèle d'accès au livre numérique qui n'existe pas à ce jour et qui permettra au lecteur de lire son achat sur n'importe quel support, un ordinateur, un livre ou encore une tablette. Le marché du livre numérique qui devient une réalité économique aux États-Unis est largement dominé par Amazon et sa tablette de lecture Kindle.
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