Le loueur d'avions ILFC intéresse un ex-dirigeant d'EADS

La société américaine de location d'avions International Lease Finance Corp (ILFC), que cherche à céder l'assureur AIG, aiguise les appétits. Selon des sources concordantes, Jean-Paul Gut, l'ancien directeur général délégué d'EADS, en charge notamment de l'international, et l'actuel directeur général des opérations et des ventes d'Airbus, John Leahy, membre du comité exécutif de l'avionneur, regarderaient le dossier avec l'appui de fonds d'investissement qataris. Font-ils partie des investisseurs susceptibles de reprendre une partie de la flotte de 1.000 appareils que possède la société de crédit-bail aéronautique ? Ou sont-ils intéressés par une reprise de la société californienne ? Contacté par « La Tribune », Jean-Paul Gut, qui a créé en 2007 une société de conseil à Londres, n'a pas souhaité commenter.fortes personnalitésJean-Paul Gut et John Leahy, deux personnalités au fort tempérament, qui ont leurs entrées dans le monde de l'aéronautique et du transport aérien, disposent de tout le savoir-faire, l'expérience et les réseaux pour placer des avions auprès des compagnies du monde entier. Si Jean-Paul Gut a quitté EADS en juin 2007 pour fonder sa société de conseil, John Leahy est toujours l'un des dirigeants charismatiques d'Airbus. S'il avait caressé l'ambition de prendre un jour le manche de l'avionneur, la rivalité franco-allemande a eu raison en 2005 de son objectif. Les deux hommes ont réalisé ensemble de nombreuses ventes pour Airbus et ont largement contribué, à partir des années 1990, au leadership de l'avionneur basé à Toulouse.Selon Reuters, AIG discute aussi avec Steven Udvar-Hazy, le directeur général d'ILFC, de la cession d'une partie de sa flotte. Le patron d'ILFC a l'appui d'un consortium où figurent les sociétés de capital-investissement Onex et Greenbriar Equity Group, selon l'agence, l'une d'elles précisant qu'il serait question de racheter moins de 10 % de la flotte. Entre les fonds intéressés et le projet du directeur général d'ILFC, 30 % de la flotte d'ILFC seraient concernés par les projets de reprise. Le reste demeurerait au sein d'AIG. Mais jusqu'à quand et pour quoi faire ? L'assureur ne semble pas vouloir investir dans sa filiale. Enfin, on peut se demander pourquoi scinder la flotte d'ILFC. S'il y a plusieurs repreneurs, aucun n'aura la taille suffisante pour négocier en position de force des mégacommandes. D'autant qu'ils perdront la note AAA d'AIG par Moody's, qui permettait à ILFC filiale d'emprunter à des taux faibles.
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