Les polémiques ressurgissent à la veille du congrès des buralistes

TabacComme chaque année, le congrès des buralistes, qui se tient aujourd'hui et demain à Paris, ravive les grandes polémiques autour du tabac. Cette fois, c'est le chiffon rouge de la vente sur Internet qui est agité. Dans son édition d'hier, le quotidien « Les Échos » indiquait que le gouvernement allait légaliser la vente de cigarettes sur Internet pour se conformer à une nouvelle directive européenne applicable en avril 2010. Une mesure inscrite à l'intérieur d'une directive plus large sur les marchandises comme l'alcool ou le pétrole soumises à accises. L'information a immédiatement été démentie par plusieurs membres du gouvernement, Nicolas Sarkozy en tête, au nom de la défense de la santé publique. « Le ministère du Budget travaillait depuis trois mois sur cette question, nous nous sommes permis de l'alerter, d'autant que le projet allait être remis en cause par l'organisation mondiale de la sant頻, a précisé à « La Tribune » le porte-parole de la confédération des buralistes, Jean-Paul Vaslin.De leur côté, les fabricants de tabac sont restés très sereins. « L'État a tout intérêt à défendre le monopole des débitants de tabac dont il a la gestion », explique-t-on chez Imperial Tobacco. « Nous ne voulons pas vendre sur Internet, préférant les réseaux légaux qui mettent mieux en avant nos produits », poursuit-on chez Japan Tobacco International. « Les pays à réseaux multiples, comme l'Angleterre ou la Belgique, sont beaucoup plus propices aux trafics », insiste la porte-parole de Philip Morris.hausse de 6 % en vueCes industriels sont bien plus préoccupés par la question des prix du tabac. Ils ont récemment proposé au gouvernement une hausse de 6 %. De quoi renflouer leurs caisses et celles de l'État (les taxes sur ce produit lui rapportent 13 milliards d'euros) sans trop déclencher de report des achats vers les marchés parallèles. Mais la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, agite le chiffre très politique de 10 % de hausse chaque année pendant trois ans. « Après le coup de chaud d'hier, les décisions devraient se faire de façon plus concertée », rassure-t-on côté buralistes. Au final, c'est Nicolas Sarkozy qui devrait trancher avant la fin du mois, lors des annonces liées au plan cancer. Sophie Lécluse13 milliards c'est le montant des taxes perçues par l'État sur le tabac.
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