E.ON France : Sparkling dévoile une partie de son offre de reprise

Trop, c’est trop. Encore jeudi soir, des sources « anonymes » à Bercy exprimaient à l’AFP leurs doutes sur la réalité de l’existence de l’offre de reprise de Sparkling, pour les cinq centrales à charbon françaises qu’E.ON prévoit de fermer. \"Le problème de l\'offre Sparkling, c\'est qu\'elle n\'existe pas\", a assuré cette source. La dirigeante française de Sparkling, Michèle Assouline assure de son côté avoir le soutien financier du groupe américain Wamar pour investir des centaines de millions de dollars dans la reprise. \"Mais il n\'y a eu aucune lettre d\'intention de cet investisseur américain\", toujours selon cette source, citée par l’AFP. \"A chaque fois qu\'il a été demandé à Mme Assouline d\'apporter des preuves de financement, elle n\'a pas été en mesure de le faire\".400 millions de dollars \"promis\" par Wamar InternationalCette position de Bercy, identique à celle d’E.ON France, est constante depuis la fin de l\'été. Face à ces dénégations, Michèle Assouline accepte la publication de la « lettre d’engagement » de son partenaire américain Wamar International (voir ci contre) qui, en fin de courrier, confirme son accord pour « apporter 400 millions de dollars » à cette opération, sous réserve des conclusions de la « due diligence » que ses conseillers ne manqueront pas de faire. Sparkling mise en outre sur les 180 à 200 millions d\'euros qu\'E.ON aurait consacrés à la fermeture des centrales et au plan social, pour financer son projet. Quiproquo entre Montebourg et les élus locauxLe dossier E.ON France tourne par ailleurs au bras de fer entre les élus des régions et départements concernés par ces fermetures (Nord, Moselle, Bouche du Rhône, Saône et Loire) et le ministre du redressement productif. Reçus mardi dernier par Arnaud Montebourg, ils sont très nombreux à jurer que le ministre leur a promis deux choses : la nomination d’un expert indépendant pour examiner l’offre de reprise de Michèle Assouline, et la mise en place d’une « mission » pour étudier l’avenir des centrales thermiques d’E.ON, en particulier le projet de centrale à gaz prévue, puis annulée, à Hornaing (Nord) et le projet de centrale biomasse à Gardanne, pour lequel E.ON n’a pas encore reçu toutes les autorisations administratives. L’un de ces deux promesses –celle portant sur l’expert, est démentie par le cabinet d’Arnaud Montebourg, selon l’AFP : « le ministère a démenti une information de presse selon laquelle il allait nommer un expert pour étudier l\'offre de reprise de Sparkling ». Entre-temps, hier jeudi, E.ON a tenu un CCE pour lancer la procédure de fermeture et de suppression de 215 postes (sur 800) dansla première période (2013-2014). Au total, 535 emplois sont menacés.  
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