Les gérants étrangers propulsent le Dow Jones au-dessus des 10.000 points

ctionsLa chute du dollar fait des heureux. À savoir les investisseurs de la zone euro, du Royaume-Uni et du Japon. En effet, le billet vert a fléchi de 11 % environ par rapport à l'euro et au yen, et de quelque 7,4 % face à la livre sterling, au cours des six derniers mois. Conséquence : du fabricant de sodas PepsiCo au conglomérat industriel General Electric, en passant par le groupe d'informatique IBM, les capitalisations des sociétés de la Bourse américaine sont devenues plus abordables pour les gestionnaires de portefeuilles européens et nippons.Leur intérêt pour les actions américaines renforcé hier par des ventes au détail baissant moins que prévu en septembre et par les bons résultats trimestiels d'Intel et de JP Morgan ont ainsi permis à l'indice Dow Jones de passer le cap des 10.000 points en séance, qu'il n'avait pas connu depuis le 3 octobre 2008. Une aubaine qui n'est pas passée inaperçue : les acquisitions nettes d'actions américaines par des investisseurs étrangers sont passées de 19,1 milliards de dollars (12,8 milliards d'euros) en juin, à 28,6 milliards en juillet, soit un bond de près de 50 %, selon les dernières données du département du Trésor américain. Résultat, au 30 juin 2009, les investisseurs étrangers détenaient 2.470 milliards de dollars d'actions américaines, soit pas moins de 16 % de la capitalisation totale de Wall Street.La baisse du dollar ne rend pas seulement les valeurs américaines meilleur marché, elle leur insuffle également une plus grande compétitivité à l'export. Un atout de taille, les sociétés de l'indice élargi S&P 500 réalisant près de la moitié ? 47,9 % exactement ? de leur chiffre d'affaires hors des États-Unis, selon les données de l'agence Bloomberg. Les effets de change ont ainsi représenté les trois quarts de la hausse de 8 % du bénéfice opérationnel de PepsiCo, au troisième trimestre. Au total, les entreprises du S&P 500 devraient accuser en moyenne un recul de 11,4 % seulement de leur chiffre d'affaires, au troisième trimestre, après une chute de 14 % au deuxième trimestre, d'après le consenus élaboré par IBES. bonnes surprisesMais la dégringolade du billet vert s'est tellement accélérée, en septembre, que les analystes n'ont certainement pas eu le temps de l'intégrer dans leurs prévisions de résultats du troisième trimestre, estime Fred Dickson, stratégiste au sein de la société de gestion D.A. Davidson. Des résultats qui devraient donc réserver de bonnes surprises.Christine Lejoux
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