Grippe A  : vaccination largement assurée par les élèves infirmiers

téSi les Français ne sont pas pressés de se faire vacciner contre la grippe A, c'est parce qu'ils ont peur des adjuvants contenus dans les vaccins, mais aussi parce que la vaccination se fera dans des centres dédiés, comme à l'armée, par des élèves infirmières », analyse le responsable d'un syndicat de médecins, qui regrette que la tâche n'ait pas été confiée aux généralistes. Le gouvernement a en effet fait le choix de « miser sur le potentiel étudiant pour préserver l'offre de soins en période de tension », comme l'indique la circulaire publiée le 1er octobre par les ministères de l'Intérieur et de la Santé à l'attention des préfets.rémunération variableLa campagne de vaccination, prévue fin octobre, sera donc assurée ? par ordre de priorité ? par les quelque 20.000 élèves infirmiers (ayant validé la deuxième année d'étude) et les 13.000 étudiants en médecine (une fois passée la deuxième année du deuxième cycle médical) et par les 20.000 internes en médecine. Seront ensuite sollicités les professionnels de santé retraités depuis moins de cinq ans ou appartenant à la réserve médicale, puis les remplaçants, les personnels des centres de santé, les médecins et infirmiers de l'Éducation nationale, etc. La rémunération sera variable selon les catégories (par exemple, nulle pour les étudiants vaccinant dans le cadre des stages ou obligations de scolarité, de 33 euros par heure pour les médecins retraités, de 35 euros pour les infirmiers libéraux ou de 66 euros par heure pour les médecins libéraux). La participation à la campagne de vaccination sera basée sur le volontariat, mais, faute de candidats suffisants, les préfets de département procéderont à des réquisitions. La circulaire prévoit également de renforcer les structures qui risquent d'être débordées : le Samu, les structures d'urgence, les unités de réanimation adulte et pédiatrique? Selon les services, il sera fait appel aux professionnels récemment retraités et à des redéploiements de médecins ayant une compétence proche de la spécialité en sous-effectif. Par ailleurs, le ministère a prévu qu'au-delà d'un seuil de 15 % de patients grippés et ventilés parmi ceux hospitalisés en réanimation, le directeur de l'établissement pourra déprogrammer des soins non urgents et redéployer les capacités hospitalières.
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