L'OPEP, satisfait des cours actuels de l'or noir, maintient ses quotas

Elévés, très élevés. Les cours du pétrole sont sortis au cours des derniers jours de leur fourchette de 70 à 80 dollars le baril à laquelle ils étaient cantonnés depuis un an environ. Aidés par la faiblesse du dollar, comme les autres matières premières libellées dans cette même monnaie, et par une demande mondiale revue à la hausse, les prix du pétrole brut américain se sont restés fermes, à près de 84 dollars le baril, après le recul inattendu des réserves de brut américaines (400.000 barils à 360,5 millions de barils) la semaine dernière. Cette situation n'est bien évidemment pas pour déplaire à l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). A l'exception du Vénézuéla, de la Libye, de l'Algérie et de l'Iran qui plaident pour des raisons budgétaires pour des prix à 90 ou 100 dollars le baril, les pays membres qui se réunissaient jeudi à Vienne se sont dits globalement satisfaits du niveau de cours. « Les prix actuels sont bons et la demande en Asie l'est également », a résumé le ministre saoudien du pétrole. Fort de ce constat, le cartel a confirmé la reconduction pour la sixième fois consécutive de ses quotas de production, fixés à 24,84 millions de barils par jour (mbj) depuis le premier janvier 2009.avant la présidence iranienne « Nous avons tous à gagner de la stabilité du marché, et devons tous contribuer à la préserver », a indiqué le ministre de l'Equateur, Wilson Pastor-Morris, président de cette organisation, même s'il a convenu qu'un « risque de retour à une forte volatilité des prix demeurait ». Cette décision du statu quo laisse à l'Opep une marge de manoeuvre pour ajuster le cas échéant l'offre dans les mois qui viennent. Certains experts tablent en effet sur une évolution de ces quotas dès le mois de mars. À elles seules les perspectives de production de l'Irak, pays jusqu'alors dispensé de quotas depuis 1990, pourraient véritablement changer la donne au sein du cartel. Saignée à blanc par des années de guerre, de sanctions internationales et de sous-investissement, l'Irak affiche des objectifs de production très ambitieux pour les six ans à venir, à savoir de 10 à 12 millions de barils par jour (mbj) d'ici à six ans, contre 2,3 mb/j actuellement. L'ojectif est certes jugé irréaliste par les experts. Mais cette surenchère - l'Irak a également relevé de 25 % de manière spectaculaire ses réserves prouvées en octobre - pourrait permettre au pays à l'avenir d'obtenir des quotas plus généreux. L'Iran, qui vise avec Bagdad la troisième place mondiale dans ce domaine, en fait d'ailleurs autant... Les deux pays auront tout le loisir d'en discuter. L'Iran devrait prendre la tête du cartel en 2011, et l'Irak devrait le seconder.M. B.
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