Les grands indices boursiers tutoient leurs niveaux précédant la chute de Lehman Brothers

Le Dow Jones à plus de 11.000 points, le Dax au-delà des 6.400 points... Le rally des marchés actions entamé depuis début septembre porte les grands indices boursiers vers de nouveaux plus hauts. Avec en ligne de mire la date du 12 septembre 2008, dernière séance avant que le séisme Lehman Brothers n'ébranle la planète financière. Outre-Atlantique, les marchés actions sont en passe d'effacer leurs niveaux de pré-crise, fixé à 11.421,95 points sur le Dow Jones et à 1.251,70 points sur le S&P 500. Le Nasdaq a, quant à lui, déjà pris une longueur d'avance, évoluant à 2.400 points contre 2.261,27 points à la clôture du 12 septembre 2008. A forte composante technologique, il profite du fort dynamisme des entreprises du secteur, comme le démontrent les très bons résultats publiés mercredi soir par Intel. En Europe, le Dax allemand et le Footsie 100 londonien ont, eux aussi, effacé leurs pertes. La composition des deux indices joue en leur faveur. La Bourse de Francfort compte une majorité de profils industriels très exposés aux pays émergents. A titre d'exemple, Siemens et Daimler, constituent près de 15 % de l'indice francfortois.Des entreprises en forme, des États appauvrisDe son côté, la City se distingue par une forte représentativité de l'industrie des produits de base (14% du Footsie 100), qui a largement profité de la reprise des indices amorcée le 9 mars 2009. Les investisseurs ont-ils tourné la page de la crise pour autant ? « Non », assène Nathalie Martin Pelras, gérante actions chez KBL Richelieu. « L'engouement actuel repose notamment sur des niveaux de valorisations intéressants. Aux cours actuels, les marchés actions affichent des taux de rendement bien plus élevés que ceux des obligations », explique la gérante. « La crise que l'on a connue est atypique car elle a été causée par une crise financière sans précédent» rappelle pour sa part Didier Campa, responsable de la gestion actions chez Aviva Investors France. « De ce point de vue là, les craintes qui persistent encore sur les banques ne permettent pas de parler de la crise au passé». Et d'ajouter : « Deux ans après, certains indices retrouvent leurs niveaux d'avant Lehman, mais dans un monde totalement différent. » Selon lui, « les entreprises affichent une belle santé mais les Etats se sont largement appauvris ». Le tout dans un contexte où l'aversion au risque « reste très importante ».
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