Le moteur allemand tournerait-il moins bien ? En effet, au cours du dernier trimestre 2012, le deuxième exportateur mondial a vu son PIB se contracter d\'un demi-point. Sur l’année toutefois, le croissance s’affiche à + 0,7%. Il n’en reste pas moins que c’est un fort ralentissement après les 3% de 2011. En cause, la chute des investissements dans l’industrie, signe que les perspectives sombres dans une zone euro toujours aux prises avec la crise de la dette rendent logiquement plus frileux le tissu de ces grandes PME qui font la force du dynamisme économique outre-Rhin.Mais la gestion sourcilleuse des finances publiques a permis de dégager un excédent budgétaire de 0,1% du PIB, ce qui ne s’était plus vu depuis 2007. Quant aux perspectives pour cette année, l’Allemagne devrait échapper à la récession qui pourrait toucher nombre de pays européens, en révisant à 0,4% sa croissance. La France, elle, du moins son gouvernement, campe sur + 0,8%. Visiblement, elle parie sur la roue de la fortune. Les roues de Renault, elles, sont grippées. La direction a en effet annoncé mardi la suppression de 7.500 postes d’ici 2016, soit 14% de son effectif en France. Fin 2012, PSA Peugeot Citroën avait donné le ton en indiquant vouloir supprimer 8.000 postes, en raison notamment de la fermeture de son site d’Aulnay, soit 10% de son effectif. L’annonce vient confirmer la sérieuse crise que traverse le secteur automobile français qui doit se restructurer en profondeur pour reconquérir des parts de marché au risque sérieux de devoir chuter dans la bataille mondiale. Les maux sont connus, le marché mondial souffre de surcapacités, et en Europe occidentale, de coûts de production élevés. Oui, mais cela n’empêche pas l’allemand Volkswagen d’augmenter ses parts de marché international. Les constructeurs français souffrent d’une mauvaise stratégie, problèmes de modèle, marché trop euro centré, voire franco-français.On se souvient que le gouvernement, en particulier le bouillonnant ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s’était emparé du dossier et mobilisé pour éviter les licenciements secs chez Peugeot. Il sera donc instructif de voir si dans un cas similaire la réaction du gouvernement sera identique ou s\'il ne s\'agissait que de rouler des mécaniques. Et sérieusement se demander si c’est la réponse adéquate à apporter aux problèmes que rencontre un secteur automobile qui doit passer par des changements profonds pour pouvoir rebondir.Un autre qui a sa roue sérieusement voilée, c’est le coureur cycliste Lance Amstrong. Il a – enfin – reconnu s’être dopé, dans l’émission pré-enregistrée de la présentatrice vedette aux Etats-Unis, Oprah Winfrey. L’émission sera diffusée jeudi. Déjà, le Texan s’est vu déchu de ses sept maillots jaunes du mythique Tour de France. On se souviendra de l’arrogance de l\'Américain lorsque certains journalistes soupçonneux lui posaient des questions sur ses performances pendant le Tour. Lance Amstrong a trompé tout son monde, en particulier les membres de sa Fondation dédiée à la lutte contre le cancer, qu’il avait créé en 1997, après avoir lui-même guéri de cette maladie. Sa motivation fut la gloire et l\'argent.Avoir été un champion international et finir dans un fossé, quel triste sort. Désormais, a indiqué Lance Amstrong, il cherche « les clés de sa rédemption... » 

latribune.fr

15 Jan 2013, 23:05

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