Barclays en forme grâce aux activités de marché

La saison des résultats bancaires britanniques débute en fanfare avec les résultats positifs de Barclays. La banque affiche 4,54 milliards de livres sterling (5,42 milliards d'euros) de bénéfices en 2010, en hausse de 30 %. Son résultat avant impôt s'élève quant à lui à 6,06 milliards livres de (7,2 milliards d'euros). Barclays profite certes de la baisse de 30 % à 5,67 milliards du coût du risque de crédit, lié à la couverture des non remboursements de dettes. Mais la performance de l'établissement est surtout tirée par Barclays Capital, le pôle de banque d'investissement anciennement dirigé par Bob Diamond devenu depuis le 1er janvier patron de l'ensemble du groupe Barclays. Les bénéfices avant impôts dans cette activité ont quasiment doublé (+ 94 %) à 4,78 milliards de livres, ce qui représente 78 % de ceux du groupe. Le produit net bancaire de cette entité a également fortement progressé : il a bondi de 31 %, passant de 9,03 milliards de livres à 13,05 milliards. Les bénéfices avant impôts des opérations de la banque de détail, en revanche, ont stagné à 1,82 milliard malgré une progression de 10 % de ses clients (à 2,7 millions). La progression des bénéfices au Royaume Uni et en Afrique a en effet été pénalisée par les pertes avant impôts de 139 millions survenues en Europe de l'Ouest, et plus particulièrement en Espagne et au Portugal (lire l'entretien ci-dessous). La situation sur la péninsule Ibérique a aussi profondément influé la division « corporate » : elle a avoué une perte de 631 millions contre une gain de 157 millions en 2009. Gonfler une cagnotteDeux éléments pourraient porter à polémique. Tout d'abord, les salaires et rémunérations des employés ont progressé de 17 % (de 9,94 milliards à 11,91 milliards) alors que le nombre de salariés n'a progressé que de 3 %. Et le revenu moyen des employés de Barclays Capital a progressé de 191.000 livres sterling à 236.000 livres sterling par an (+ 19,1 %). Le montant du bonus attendu par Bob Diamond (8 millions de livres sterling, soit 9,4 millions d'euros) sera déterminé lors de la publication du rapport annuel audité le 11 mars. Malgré cela, le directeur général du groupe a prévenu que l'environnement économique compliqué le forcera à réduire les dividendes attribuables aux actionnaires afin de gonfler une cagnotte déterminé à faire face à d'éventuelles difficultés futures. Autant de nouvelles qui n'ont pas dérangé les investisseurs : le cours de Barclays a gagné 5,79 % mardi à la Bourse de Londres.
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