Les salariés de Philips dénoncent sa « brutalité »

malgré l'annonce de la fermeture définitive du site, les salariés de Philips à Dreux se sont quand même regroupés lundi matin devant les grilles closes de l'usine. Ils entendaient manifester leur mécontentement devant le « passage en force » et la « brutalit頻 de la direction du groupe d'électronique, qui a proposé aux salariés des emplois délocalisés en Hongrie. Les 212 salariés ont été prévenus par lettre samedi de ne pas se présenter à leur poste lundi. « Les lettres de licenciement devaient partir entre le 28 février et le 12 mars, ils ont voulu priver les salariés de toute action syndicale », explique Dominique Maillot, secrétaire général de l'union locale FO.Depuis le mois d'octobre, le personnel sait que la direction du groupe néerlandais veut fermer le site d'assemblage de télévisions à écran plasma, qui enregistre des pertes importantes (413 millions d'euros en 2008). L'usine de Dreux a déjà perdu 350 emplois en 2005 et 279 en 2008.Les représentants du personnel réclament « la réouverture de négociations » après l'échec de la tentative durant le mois de janvier de gérer l'usine en coopérative ouvrière. Lundi, les syndicats FO et CGT et les élus du personnel ont déposé à l'issue d'une assemblée générale une assignation en référé au TGI de Chartres visant à faire reconnaître « le lock-out du site par la direction » et « l'absence d'avis du comité d'établissement et du comité central d'entreprise ».Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, recevra cette semaine les syndicats puis la direction de Philips. « Prenant acte de la décision de la direction dans un contexte où la fabrication de téléviseurs accuse des pertes mensuelles de 1 million d'euros, il a demandé à Philips de prendre toutes ses responsabilités afin que chaque salarié soit traité dignement et de consentir un effort à la hauteur des enjeux sociaux et industriels pour la revitalisation du site », souligne son cabinet. Le ministre a indiqué, dimanche, que l'usine de Dreux sera remplacée par un centre d'appels qui créerait 300 emplois. L. P.Le ministre de l'Industrie a demandé à Philips de prendre toutes ses responsabilités afin que chaque salarié soit traité dignement.
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