« Notre vision demeure positive pour les marchés internationaux »

STRONG>Bill Miller Directeur des investissements chez Legg Mason Capital ManagementFaut-il craindre le pire aujourd'hui ? Les catastrophes naturelles comme le tremblement de terre et le tsunami dévastateur qui ont frappé le Japon sont des tragédies pour les personnes touchées, mais sont rarement capables de changer la trajectoire de la croissance mondiale. Leur impact est de taille sur le marché local mais diminue avec la distance. Il s'agit bien d'un « grey swan », un événement à faible probabilité et à fort impact pour le Japon, mais pas pour les marchés internationaux dans leur ensemble, où notre vision reste positive.Y a-t-il d'autres risques à redouter ?Le risque géopolitique, à l'image de ce qui s'est passé en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, n'est pas à négliger en raison de toutes les incertitudes qui lui sont propres. Même avec toutes les prévisions que l'on peut faire maintenant, personne ne peut prédire ce qui peut arriver. C'est donc un risque significatif sur les actions. De plus, la question des dettes souveraines dans la zone euro constitue toujours un élément d'inquiétudes. Le troisième risque serait un risque global sur les marchés américains avec la problématique de la dette américaine et la possibilité que la situation de l'emploi se dégrade. Un dernier risque, cette fois « exogène » - qui provient de l'extérieur du système -, serait tout ce qui peut affecter la demande agrégée mondiale, comme un attentat terroriste pas exemple, même si la probabilité d'un tel acte reste faible.Quels soutiens alors pour les marchés actions cette année ?Pour les marchés américains, 2011 marque la troisième année du cycle présidentiel ainsi que la troisième année de reprise économique. Cela ne s'est produit que cinq fois dans l'histoire depuis 1900. En moyenne, la conjonction de ces deux éléments permet une progression de 20 % du S&P 500. Par ailleurs, les niveaux de valorisation restent très bas tandis que la croissance économique se confirme. Le chômage baisse et les anticipations d'inflation reviennent à la normale. La Réserve fédérale américaine ne devrait pas relever ses taux avant au moins 2012. Et les entreprises devraient encore délivrer cette année des bénéfices en ligne avec les attentes. Tous ces éléments conjugués nous permettent d'être positifs pour les actions cette année. L'indice S&P 500 devrait progresser entre 13 % et 15 % et pourrait faire mieux si la situation se stabilise au Moyen-Orient. Mais même dans le pire des scénarios, nous nous attendons à une très bonne année sur les marchés actions américains et sur les actions en général.Propos recueillis par Blandine Hénault
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