Douze triangulaires avec le Front national

Douze triangulaires avec le FN, une triangulaire avec le Modem en Aquitaine, une autre avec les autonomistes corses, et des duels droite-gauche dans les huit autres régions : voilà les principales caractéristiques du second tour de ces élections régionales, qui aura lieu dimanche prochain. Dans toutes les régions sauf l'Alsace, la gauche est en ballotage favorable. La situation est même inédite en Corse, où la gauche réussit un score historique. à tel point qu'elle pourrait débarquer la droite de l'assemblée territoriale, au pouvoir depuis 26 ans. Les nationalistes se retrouvent en position d'arbitre. La gauche fait ses meilleurs scores en Midi-Pyrénées et dans le Limousin, où elle récolte plus de 60 % des voix. Dans le Languedoc-Roussillon voisin, la situation est plus délicate, Georges Frêche restant le seul candidat de gauche en lice. Lundi, Martine Aubry a appelé à « faire barrage à la droite et à l'extrême droite » au second tour des régionales en Languedoc-Roussillon, mais sans appeler à soutenir Georges Frêche. à la différence de l'eurodéputé Vincent Peillon, qui a explicitement invité les électeurs de gauche à voter pour Georges Frêche, et estimé que la numéro un du PS devait faire un geste en ce sens.La droite désemparéeLà où la droite avait, en début de campagne, des espoirs de reconquête, les marges de manoeuvre apparaissent faibles pour l'UMP : c'est le cas dans les Pays de la Loire, dans la région Centre, en Franche-Comté et en Champagne-Ardenne, où le Front national réussit son troisième meilleur score (après Paca et Nord-Pas de Calais). Quant à l'Île-de-France, le suspense n'est plus de mise, malgré les efforts de Valérie Pécresse pour remobiliser son électorat (lire ci-dessous). Reste l'Alsace, où le match s'annonce serré. Le candidat de l'UMP Philippe Richert est certes en tête, mais l'addition des voix PS à celles d'Europe Ecologie le place au coude à coude avec son adversaire socialiste Jacques Bigot. Finalement, seule la Guyane paraît susceptible de basculer à droite, la liste du maire divers gauche de Cayenne, Rodolphe Alexandre, investi par l'UMP, étant arrivée largement en tête, avec 40,61 % des voix. Devançant de plus de 17 points la liste de la députée DVG Christiane Taubira (23,02 %). En Martinique, le second tour donnera lieu à un duel à gauche, entre Serge Letchimy (DVG, 40,05 %) et le sortant Alfred Marie-Jeanne (REG, 32,16 %). Quant à la Guadeloupe... elle ne revotera pas dimanche prochain : Victorin Lurel, président PS sortant, a été réélu avec 56,51 % des voix. La liste Majorité présidentielle, sur laquelle Marie-Luce Penchard figurait en deuxième position, n'a recueilli que 14,01 %. Un très mauvais score qui pourrait coûter son poste à la ministre de l'Outre-Mer. S. T.
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