PS et écologistes alliés, sauf en Bretagne

« L'union est un combat. » Cette phrase, prononcée par François Mitterrand et Georges Marchais aux riches heures des négociations du programme commun entre socialistes et communistes dans les années soixante-dix, est toujours d'actualité à gauche. Même si les acteurs ont changé.Dimanche soir, avec 30 % des voix, le Parti socialiste est arrivé en tête au premier tour des élections régionales, devançant l'UMP et distançant ses alliés d'Europe Ecologie (12 à 13 %) et du Front de gauche (6 à 7 %). Les négociations ont aussitôt débuté pour parvenir à des alliances avant ce mardi soir, date limite du dépôt des listes pour le second tour, dimanche prochain. Lundi soir, Claude Bartolone, négociateur du PS, a annoncé être parvenu à un «accord national» avec les écologistes. Il n'a pas donné davantage de détails. La première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, avait estimé lundi matin que la constitution de listes de rassemblement devait se faire « à la proportionnelle » des résultats du premier tour, selon « la règle de la démocratie ». « Je crois que nous allons vraiment y arriver car nos projets sont très proches et on a fait de très belles choses ensemble dans nos régions », a-t-elle souligné.Claude Bartolone a d'ailleurs assuré qu'Europe Ecologie n'avait pas demandé de présidence de région, ce qu'a confirmé la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, qui a reconnu qu'Europe Ecologie n'était arrivée dans aucune région devant le PS. « respect mutuel »La patronne des écologistes avait toutefois demandé aux socialistes de « ne pas renouer avec leur tentation hégémonique ». Pour Daniel Cohn-Bendit, leader d'Europe Ecologie, « il n'y aura pas de majorité s'il n'y a pas rassemblement au second tour et pour qu'il y ait un rassemblement, il faut qu'il y ait un respect mutuel des uns et des autres ». Socialistes et écologistes ont identifié des « difficultés locales », comme en Bretagne, où une « triangulaire » pourrait avoir lieu au second tour, faute d'accord avant mardi soir. Une alliance a par ailleurs été conclue en Poitou-Charentes entre Ségolène Royal et les écologistes, qui obtiennent douze places sur les listes de second tour, dont trois octroyées aux Verts qui avaient rejoint la présidente sortante au premier tour. Les écologistes obtiennent aussi deux vice-présidences comme dans l'Assemblée sortante. Le ciel s'est aussi éclairci entre socialistes et dirigeants du Front de gauche. Les communistes et Jean-Luc Mélenchon étaient résolument hostiles à tout accord avec le Modem. L'échec du parti de François Bayrou au premier tour a fait disparaître ce point de blocage. H. F.
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