Obama mise sur l'éducation pour préserver le « leadership » des états-Unis

Bien qu'il peine à imposer au Congrès ses réformes inhérentes à la santé, à la supervision financière et au changement climatique, Barack Obama est résolu à ouvrir un nouveau chantier pharaonique : la modernisation des centres d'enseignement primaire et secondaire de son pays. Lundi, le président des Etats-Unis a envoyé au Capitole un projet retenant l'objectif prioritaire de la loi « No Child Left Behind » (Aucun enfant laissé pour compte) proposée par George W. Bush et adoptée par le Capitole en 2001, à savoir l'amélioration du niveau en lecture et en mathématiques. Mais Barack Obama entend réviser la loi en profondeur et élargir les connaissances des étudiants américains afin qu'à l'horizon 2020, ils puissent quitter le secondaire avec un niveau suffisant pour bâtir une carrière professionnelle ou intégrer une université. étoffer le budget fédéralPour cela, le président américain veut étoffer le budget fédéral dédié à l'éducation d'environ 3 milliards de dollars et le faire ainsi passer à 28 milliards pour l'exercice fiscal 2011. La refonte proposée par la Maison Blanche se distingue de « No Child Left Behind », dont le nom sera abandonné, dans la mesure où les établissements du public méritants seront récompensés, notamment ceux scolarisant une forte proportion d'étudiants pauvres, alors que son prédécesseur préférait punir financièrement les écoles échouant à atteindre le niveau exigé en lecture et en maths. Le secrétaire à l'Education, Arne Duncan, a de plus prévenu que les écoles devraient désormais faire preuve des progrès réalisés de manière indépendante, sans employer les critères décriés des Etats fédérés. La loi « No Child Left Behind » est notamment critiquée car elle a laissé aux Etats la responsabilité des tests d'évaluation, ce qui a encouragé nombre d'entre eux à baisser leur niveau afin de collecter un maximum de subventions fédérales. Principal représentant de l'opposition républicaine au sein de la commission de l'Education de la Chambre, John Kline a salué les intentions générales de la réforme mais dénoncé une «mainmise du gouvernement fédéral» sur le système scolaire du pays. De leurs côtés, les syndicats d'enseignants ne décolèrent pas, car la refonte proposée par Obama permettrait de remplacer les directeurs d'établissement et les professeurs ainsi que de fermer les écoles dont les progrès ne sont pas patents. Barack Obama n'en a cure qui a prévenu que la baisse du niveau des élèves américains constaté dans les classements internationaux menaçait « non seulement (notre) leadership en tant que nation, mais condamnait des millions d'Américains à un avenir moins prometteur ».
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