Caroline Gruosi-Scheufele ? coprésidente et directrice de la création de Chopard ? s'attaque à un univers jamais exploré par l'entreprise créée en 1860 par Louis-Ulysse Chopard. Jusqu'alors, on découvrait les montres extraordinaires et les cascades de diamants du joaillier horloger lors d'événements internationaux ? Festival de Cannes, oscars, baftas ? , portées par les plus belles actrices du monde. Mais fini le style végétal, les références Art déco ou les cabochons, plutôt fréquents dans l'univers de la joaillerie ; cette année, les 150 pièces de la collection « Animal World » parient sur des inspirations bien plus enfantines ; d'insolentes bestioles s'invitent joyeusement sur la courbe d'une créole, d'un collier ras-du-cou ou d'une bague cocktail. Si certaines espèces ont la cote depuis toujours, Chopard joue le contre-pied et rend hommage aux méconnues sardines, aux prometteuses cigognes, aux fidèles chatons et autres singes bien farceurs. Façon Douanier Rousseau. Ces créations exclusives sont réalisées entre Meyrin (en Suisse) et Pforzheim (Allemagne), où travaillent, pour Chopard, les lapidaires, les polisseurs, les fondeurs etc. Pour un résultat, au final, plus vrai que nature ; où les créatures s'habillent de gemmes et matériaux inattendus : pierres de Lune, bois précieux, titane, or rouge, etc. Des atours pensés comme des saynètes, à l'instar de ces chimpanzés voleurs de fruits (en rubellite, diamants bruns et saphirs rouges orangés), ces bancs de sardines portés par le courant (en diamants et saphirs) ou ces Poissons Clowns, en plein ballet aquatique. Ces derniers, très réalistes, ont nécessité 750 heures de travail, pour parvenir à ce que les 2160 pierres (calcédoines, topazes, saphirs, apatites etc) s'enchassent les unes dans les autres. Bluffant. J. A.

latribune.fr

15 Mars 2010, 23:21

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