Direct Edge devient une Bourse à part entière. Alternative aux Bourses historiques américaines telles que Nyse-Euronext et Nasdaq OMX, les réseaux électroniques de négociation (ECN) ont un statut comparable aux plates-formes alternatives en Europe. Direct Edge ne s'en contentait plus et a obtenu vendredi dernier le précieux sésame de Bourse auprès de la Securities & Exchange Commission, le régulateur américain. Le dossier de candidature avait été déposé en mai 2009. Lancé par le teneur de marché Knight Trading, devenu indépendant à l'été 2007 avec l'arrivée de nouveaux actionnaires dont Goldman Sachs, Citadel et l'International Securities Exchange (détenu par Eurex), Direct Edge, va donc amorcer un nouveau tournant de son histoire. La mutation débutera le 12 mai et devrait être achevée début juin. Ses deux plates-formes alternatives, EDGA et EDGX, se sont hissées (en cumulé) tantôt au troisième rang, tantôt au quatrième rang des Bourses américaines, au coude-à-coude avec Bats Exchange (une autre ECN devenu Bourse en août 2008). En février dernier, Direct Edge revendiquait 9,65 % du marché des actions américaines. Et le statut de Bourse lui laisse espèrer davantage. d'autres débouchésEn tant qu'ECN, Direct Edge devait jusqu'à présent transmettre les intérêts à l'achat et à la vente de ses clients via une Bourse reconnue pour être visible sur le système de marché national. Cette obligation signifiait des délais et potentiellement, un détournement du flux d'ordres. Direct Edge pourra désormais transmettre directement ses indications de prix et être certain de rivaliser sur un pied d'égalité avec les Bourses en place lorsqu'il offre les meilleurs prix à l'achat ou à la vente.Au-delà, son directeur général, William O'Brien, peut rêver à d'autres débouchés. Son nouveau statut lui permet de lancer sa propre cote et facilite ses démarches pour pénétrer le marché des options. Bats l'a devancé. L'ancien ECN, qui a concentré 10,7?% des échanges aux Etats-Unis le mois dernier et est présent en Europe, a donné le coup d'envoi à Bats Options, son marché d'options, le mois dernier. Et son patron, Joe Ratterman entend rivaliser Nyse Euronext et Nasdaq OMX sur le segment de la cotation d'ici à l'été. C. FR.

latribune.fr

15 Mars 2010, 23:21

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