Les grognards de France Télécom

Stéphane Richard, arrivé aux commandes de France Télécome;lécom le 1er mars, rapporte son premier trophée. Une conquête éclair annoncée par le groupe français avec une modestie toute diplomatique. Il faut dire que fanfaronner après s'être lentement enlisé pendant trois ans dans les sables égyptiens aurait été déplacé. Le groupe français, actionnaire de Mobinil, premier opérateur mobile de cette puissance émergente de 83 millions d'habitants, était en conflit avec l'autre actionnaire et emblème du capitalisme égyptien Naguib Sawiris, patron d'Orascom. Comme souvent, c'est pour des histoires d'argent que les ex-partenaires se sont brouillés. Et fort de son droit, disait-il, l'opérateur français a alimenté une bataille juridique interminable et risquée. Le droit ne règle pas toujours les conflits, surtout lorsqu'ils prennent un tour symbolique. Sans doute par rigidité et quelques maladresses, France Télécome;lécom s'est vite retrouvé dépeint sous l'habit du prédateur venu du Nord pour spolier un grand capitaine d'industrie d'Égypte, sinon la nation elle-même. À l'arrogance napoléonienne de l'équipe précédente dans ce dossier, le nouvel homme fort de France Télécome;lécom a préféré l'habileté manoeuvrière du jeune Bonaparte. Avant même de quitter Bercy en juin 2009, Stéphane Richard avait décidé de faire de Mobinil un des premiers terrains où exercer un nouveau style de décision. Ses fonctions initiales ne portaient d'ailleurs que sur l'international avant que l'affaire des suicides n'accélère son ascension. Comme pour la campagne d'Égypte de Bonaparte, sur laquelle les historiens restent divisés, c'est la suite qui compte et ce que Stéphane Richard fera de ce succès pour mobiliser ses grognards. [email protected] Jacqu
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