Les « business angels » ont toute leur place dans le financement des entreprises. Car si ces dernières, au moment de leur création, peuvent bénéficier d'un capital dit de proximité, apporté par la famille et les amis, les sommes en question demeurent très modestes. Quant aux fonds d'investissement, qui ont davantage vocation à accompagner le développement des sociétés plutôt qu'à amorcer leur création, nombre d'entre eux ne financent pas une entreprise en dessous d'un certain seuil, de l'ordre de 1 million d'euros. Pour des besoins compris entre 50.000 et 1 million d'euros, les entreprises sont donc bien heureuses de trouver les business angels, ces personnes physiques qui investissent une partie de leur patrimoine dans des sociétés innovantes.Conséquence, le nombre des business angels ne cesse de croître. La fédération France Angels comptait, au 31 mars, 81 réseaux de business angels, regroupant au total 4.000 personnes, contre 3.000 en 2008 et... 500 en 2001, lorsque la profession de business angel a commencé à émerger en France. Ces 4.000 business angels recensés par France Angels ont investi dans 280 sociétés l'an dernier, pour un montant global de 125 millions d'euros. Une somme qui représente 3 % des fonds investis par les acteurs français du capital-investissement en 2009. En 2008, ils avaient investi moitié moins, 60 millions d'euros exactement, ce qui ne représentait pas plus de 0,6 % du montant total investi par l'ensemble des acteurs du capital-investissement.Toujours selon France Angels, les deux tiers des entreprises financées en 2009 par les business angels appartiennent aux secteurs des nouvelles technologies de l'information et de la communication, des « cleantechs » (technologies utilisant des ressources naturelles) et des « medtech » (technologies médicales). C. L.

latribune.fr

15 Avr 2010, 23:18

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