Twitter, c'est l'outil moderne pour faire du business. C'est donc via le site de minimessages que Jérémie Berrebi a annoncé à ses 3.500 abonnés, le 15 février dernier, le lancement de Kima Ventures. Premier tweet (message) de teasing? : « Announcement in 40mins » (sur Twitter, on parle anglais). Deuxième tweet ?: « BIG NEWS?: I'm announcing a new intl seed fund cofounded by Xavier Niel (Free/Iliad Founder) and me?: *Kima Ventures*?: » (« Grande nouvelle?: j'annonce un nouveau fonds d'amorçage cofondé par Xavier Niel et moi-même, Kima Ventures »). Succès assuré. Le lendemain, toujours sur Twitter, Jérémie Berrebi annonce avoir reçu plus de 100 projets. Et supplie les candidats d'utiliser le site Web de Kima Ventures pour soumettre leurs idées. Le 24 mars, il prévient - en français - que l'investissement moyen est de 100.000 euros. « Checke notre site Web. » Les investissements dans Lengow (diffusion de catalogue de produits sur Internet) ou dans Plyce (réseau social pour mobile) sont annoncés sur le compte Twitter de Kima Ventures. Le 14 avril, Jérémie Berrebi s'excuse, expliquant que 329 projets étaient en attente de réponse de la part du fonds. Si Xavier Niel a investi 100 % du fonds de Kima Ventures, Jérémie Berrebi a un intéressement sur les projets. Si Twitter sert de fil d'information, le site de Kima Ventures fait office de premier filtre. Le candidat remplit un formulaire détaillé, exposant son concept, l'état d'avancement des travaux et le montant des fonds désiré. « J'épure par ce biais 90 % des dossiers », précise Jérémie Berrebi. Il est installé en Israël, à côté de Tel-Aviv. Aussi les nouvelles technologies sont-elles ses principaux instruments de travail. « De toute façon, nous investissons dans le monde entier, que ce soit aux États-Unis, en Espagne ou au Canada », indique-t-il. Avec Skype, il discute « du matin au soir » avec des entrepreneurs en herbe. la rapidité est la règleLe mail sert à faire passer les dossiers mais est utilisé quasiment comme un outil de tchat. Pour permettre à ses start-up d'échanger entre elles, Kima Networks a été mis à leur disposition. Quand on doit choisir une start-up par semaine, la rapidité est la règle. Après avoir sélectionné, il s'agit de tester le modèle. Peut-il intéresser des grands comptes?? Un coup de fil à un ou deux partenaires potentiels et le tour est joué. « On décide en 48 heures ». S. C. avec J.-B. J.

latribune.fr

15 Avr 2010, 23:18

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