Lion Air : le Français qui était à bord témoigne

Jean Grandy, 49 ans, le Français, qui fait partie des 108 miraculés du Boeing 737 de Lion Air qui s\'est abîmé en mer samedi à manquant son atterrissage à l\'aéroport de Bali sans faire de victimes, ne veut pas accabler la compagnie aérienne, placée sur liste noire en Europe. « Erreur ou réaction exceptionnelle des pilotes, l’enquête le dira», a-t-il écrit en sur notre site en commentant notre article du week-end. Comme il l’a dit ensuite à l’AFP, « toute l\'approche finale a été tout à fait correcte. On était dans le bon axe et l\'avion n\'a pas chuté. Puis, d\'un seul coup, dans les cinq dernières secondes, un nuage s\'est abattu sur nous. On était sous des trombes d\'eau, c\'était une énorme averse. Nous étions quasiment en pleine nuit alors que c\'était le plein soleil juste avant. Je me suis demandé comment le pilote allait faire pour atterrir », a-t-il précisé. « Si l équipage avait remis plein gaz nous aurions pris le risque de nous encastrer dans la digue et là il y aurait eu de la nourriture pour les crabes », a-t-il commenté sur notre site. « Il n\'a manqué que quelques mètres pour atteindre la piste », a-t-il précisé à l’AFP. La météo et la visibilité étaient « bonnes » mais de gros nuages couvraient la piste, selon les autorités aéroportuaires, ce qui poussaient certains experts à évoquer la formation d\'un trou d\'air voire d\'un vent cisaillant, c\'est-à-dire un brusque changement de direction et de vitesse du vent. Ce phénomène peut entraîner une chute soudaine de la portance, voire un décrochage, en particulier quand l\'avion rase le sol. \"Tout se disloquait\"Jean Grandy raconte la suite. « Puis on a tapé le sol, ou ce que je croyais être le sol. Je n\'ai réalisé qu\'après qu\'il y avait un problème car tout se disloquait à l\'intérieur de l\'avion. J\'étais assis au siège 26, juste là où le fuselage s\'est cassé en deux. Mais je n\'ai pas eu le temps d\'avoir peur. C\'était tellement bref », a expliqué à l’AFP cet originaire d\'Arcachon, Président-fondateur d\'une marque de chaussures, qui vit depuis une dizaine d\'années en Indonésie.« Je suis allé vers la porte de derrière mais elle ne s\'ouvrait pas car elle était déjà à moitié sous l\'eau donc je suis sorti par l\'aile. Je suis parti à l\'eau et j\'ai pris un gamin que j\'ai emmené jusqu\'au rivage. J\'ai fait des allers-retours jusqu\'à ce que les secours arrivent. J\'ai aidé une dizaine de personnes mais il n\'y a aucun héroïsme là-dedans. Il ne fallait que quelques brasses pour rejoindre le rivage. Il n\'y avait aucun risque, on était au bord. C\'était de la taille d\'une piscine ». Il remonte à bord de Lion Air Sur notre site, Jean Grandy a salué le l’efficacité et le professionnalisme du personnel de cabine. Il a dit à l’AFP qu’il n’avait pas eu le temps d’avoir peur. D’ailleurs il reprend un vol sur la même compagnie. « Je reprends Lion Air après-demain. Pourquoi pas? Il n\'y a aucune raison objective de penser qu\'un autre avion aurait fait mieux. C\'était un phénomène exceptionnel ». Il demandera à nouveau d’avoir un siège au rang 26 « C\'était vraiment mon jour de chance. Jusqu\'à la fin de mes jours, je demanderai le siège numéro 26 ». 
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