Satisfecit de la Cour des comptes sur

La Cour des comptes est satisfaite de l'Elysée. La présidence a en effet tenu compte des observations des magistrats de la rue Cambon après leur premier audit, sévère, de l'an dernier. Remis mardi soir à Nicolas Sarkozy par Didier Migaud, le premier président de la Cour, et rendu public jeudi, le rapport sur les comptes et la gestion des services de la présidence de la République pour 2009, comporte peu de critiques de fond. « Je préfère la tonalité de ce rapport à une tonalité différente », s'est empressé de déclarer le directeur de cabinet du président, le préfet Christian Frémont, qui a la haute main sur les 112,1 millions d'euros du budget annuel de l'Elysée. Nicolas Sarkozy, qui peine depuis plusieurs semaines à faire croire à sa « République irréprochable » va trouver dans ce rapport un motif de satisfaction et un argument à opposer à ses détracteurs. Selon la Cour, les principaux dysfonctionnements relevés l'an dernier dans leur premier audit, réalisé à la demande de l'Elyseé, ont été corrigés. Ainsi, les commandes, en particulier de sondages et d'études, passées jusque-là dans des conditions douteuses, sont aujourd'hui en conformité avec les règles publiques. La présidence a également fait des efforts dans la gestion de son patrimoine immobilier. Plus généralement, les quatre magistrats qui ont réalisé l'audit, notent avec satisfaction que le montant du budget 2009 est resté stable. L'Elysée a même dégagé 222.000 euros d'excédent en fin d'année. Les charges de fonctionnement courant (22,8 millions) ont diminué de plus de 3 % et les effectifs (850 personnes) ont baissé de 3,5 %. des voyages hyperprésidentielsLa Cour a pourtant trouvé à redire à la gestion de l'Elysée. Les déplacements de notre « hyperprésident » sont ainsi, pour la seconde fois, montrés du doigt en raison de leur coût : 22,8 millions, soit 35 % de plus qu'en 2008. Un montant qui s'explique par l'activité internationale de Nicolas Sarkozy certes, mais aussi, selon la Cour, par le nombre excessif de participants aux préparatifs de ces voyages. De même, la « médiatisation » de ces déplacements, « engendre des coûts de plus en plus élevés », constate le rapport : 378.000 euros en 2009 (+ 200 %) pour les voyages à l'étranger. Autre point évoqué dans le rapport : les dépenses publiques et privées du chef de l'Etat. Après que le président a remboursé courant 2009 près de 20.000 euros de dépenses (achats personnels et déplacements privés), la « séparation est totale », reconnaît la Cour. Elle ne va pourtant pas jusqu'à suggérer la création d'une « liste civile », comme il en existe dans d'autres pays, afin que le président dispose « d'argent de poche ».
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