Le Premier ministre grec va plaider un plan d'austérité moins dur auprès de Merkel et de Hollande

 Antonis Samaras revient à la charge. Lors de ses rencontres avec Angela Merkel et François Hollande, les 24 et 25 août prochains, le Premier ministre grec va demander que le plan de réductions des dépenses publiques soit étalé sur quatre ans et non plus sur deux ans. Plus précisément que le plan de 11,5 milliards d’économies qu’il est en train de boucler pour 2013 et 2014 comme le demandent les bailleurs en échange de leur soutien, fasse l’objet d’un rééchelonnement jusqu’en 2016. C’est ce que rapporte le Financial Times ce mercredi. Maintes fois répétée, cette demande constitue une promesse électorale du chef du gouvernement tripartite (conservateurs, socialistes, gauche modérée), nommé en juin à l’issue des élections législatives. Le 22 août, Antonis Samaras recevra aussi à Athènes le chef de file de la zone euro, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Face à l\'hostilité allemande, la partie d\'Antonis Samaras est très compliquée.\"Pour Madame Merkel et pour tout le gouvernement ce qui vaut est le protocole d\'accord tel qu\'il a été conclu\" entre la Grèce et ses bailleurs de fonds (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne), a dit le porte-parole Steffen Seibert lors d\'une conférence de presse régulière. Il a estimé qu\'aucune décision ne pouvait être prise avant que la troïka composée d\'envoyés de ces trois créanciers n\'ait achevé en septembre son évaluation des réformes grecques. \"Le rapport de la troïka sera la base de toute décision future\", a-t-il dit.Versement d\'une tranche d\'aides de 31 milliards d\'eurosLe gouvernement grec doit en effet présenter en septembre à la troïka représentant ses créditeurs un nouveau paquet de mesures d\'économies de 11,5 milliards. Il s’agit d’une condition préalable au déblocage, crucial pour le pays au bord de la cessation de paiement, de la tranche de plus de 31 milliards d\'euros du prêt UE-FMI de 130 milliards accordé au pays en hiver.Pour assurer les besoins courants du pays (salaires des fonctionnaires et retraites notamment), et éventuellement à lui permettre de faire face à l\'arrivée à échéance, le 20 août, d\'obligations pour un montant de 3,2 milliards d\'euros détenues par la Banque centrale européenne (BCE), la Grèce a levé mardi le montant exceptionnel de 4,063 milliards d\'euros en bons du Trésor à trois mois, mais a dû consentir un taux d\'intérêt en hausse, à 4,43% contre 4,28% lors de la précédente émission similaire. Cette opération a suscité une demande très légèrement supérieure à l\'offre, ce qui atteste du peu d\'enthousiasme des marchés à l\'égard des émissions de dette à court terme d\'Athènes.Baisse de 6,2% du PIB au deuxième trimestrePrivée depuis l\'hiver 2010 d\'accès aux marchés pour se refinancer à long terme, la Grèce procède deux fois par mois à des émissions à court terme, à échéance trois et six mois, pour compléter les prêts que lui ont consenti UE et FMI, mais le montant de ces opérations n\'avait jamais dépassé 1,95 md depuis le début de la crise de la dette.Alors que le gouvernement a fait d’un retour à la croissance sa priorité, la Grèce s’enfonce dans la récession. Son Produit intérieur brut (PIB) de la s\'est contracté de 6,2% au deuxième trimestre. 
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