La polémique sur le renvoi du patron de HP enfle aux États-Unis

L'action HP a perdu 12,5 % en une semaine à Wall Street. C'est la seule conséquence incontestable de la décision prise, il y a huit jours, par le conseil d'administration du numéro un mondial de l'informatique. Car les conditions du renvoi de Mark Hurd, le patron prodige de HP, continuent de faire des vagues. Un chèque de départ contestéD'abord au sujet de son chèque de départ. Alors que Mark Hurd, devenu directeur général en mars 2005 et PDG en septembre 2006, est remercié pour des irrégularités au regard des règles éthiques du groupe, il partirait avec un chèque de quelque 40 millions de dollars. De quoi faire hurler les investisseurs... Certains ont même porté plainte contre le conseil d'administration, pour n'avoir pas informé le marché qu'une enquête interne visait le PDG, soupçonné de harcèlement sexuel et de prise en charge de frais inappropriés. Le groupe est aussi accusé de manquement en n'ayant pas prévu de plan de remplacement. En effet, la directrice financière de HP, Catherine Lesjak, qui assure l'intérim, a dû lancer une procédure de recrutement.D'autres critiques surgissent, comme celles de Joe Nocera, éditorialiste du « New York Times ». Selon lui, l'affaire de moeurs n'est qu'un prétexte pour se séparer d'un patron qui avait perdu la confiance des administrateurs et n'était pas apprécié par l'immense majorité des salariés. Selon lui, la réussite spectaculaire de HP est due à une stratégie à court terme de réduction de coût et de sous-investissement. J.-B. J.
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