PSA multiplie les innovations dans un marché toujours incertain

utomobileLe marché européen devrait finir l'année avec une baisse de 10 %, au lieu des 12 % envisagés initialement. En 2010, nous escomptons une reprise au second semestre, ce qui donnera encore une année en recul, mais à un chiffre », tel est le pronostic que livrait hier Philippe Varin, nouveau président de PSA, dans le cadre des journées presse du Salon de Francfort. Dans ce contexte difficile, avec des ventes en baisse de 8,1 % en Europe depuis janvier, PSA essaie de surfer sur la vague verte, qui déferle sur l'exposition allemande. Le constructeur français met en avant ses nouveaux modèles à faibles émissions comme la petite Citroën C3, lancée à la mi-novembre. Une de ses versions rejettera 99 grammes de CO2 au kilomètre, soit une valeur très basse. Courant 2010, avec l'arrivée du système « Stop and Start » (arrêt et redémarrage automatiques au feu rouge), la C3 et sa variante raffinée DS3 descendront à 95 grammes.Au-delà des optimisations sur ces véhicules classiques, PSA travaille sur des motorisations plus « high-tech ». Philippe Varin assure que son groupe sera l'un des pionniers de la voiture électrique avec la Peugeot Ion, commercialisée en octobre 2010 et suivie en 2011 d'une déclinaison chez Citroën. L'an prochain, arrivera également un utilitaire Citroën Berlingo électrique. En 2011, PSA s'enrichira aussi d'une offre hybride avec les Peugeot 3008 et Citroën DS5. La technologie hybride diesel est censée réduire de 20 % les consommations et émissions par rapport à une hybride essence. En 2012, une Peugeot 3008 hybride rechargeable permettra de réduire encore de près de moitié les rejets de CO2.hybride rechargeablePSA multiplie d'ailleurs les études de véhicules écologiques. Citroën expose un concept inspiré de la 2CV avec un toit en toile, le « Revolte », une voiture de moins de 3,70 mètres de long à technologie hybride rechargeable. Et Peugeot dévoile un engin mi-scooter mi-voiture de 2,50 mètres de long. Deux moteurs électriques placés dans les roues arrière, développés avec Michelin, pourraient fournir 30 chevaux. Le BB1, c'est son nom, « n'est pas un concept en l'air », souligne Philippe Varin. Une équipe travaille à la faisabilité. Une décision doit intervenir dans les six mois.Toutefois, PSA reste prudent. « Il faut qu'on arrive à des rejets de 100 grammes de CO2 en 2020. Les petites voitures et les compactes y arriveront par des solutions thermiques. Les véhicules thermiques représenteront encore 80 % de la production en 2020. À cet horizon, il y aura 5 % de modèles électriques et 15 % d'hybrides, incontournables sur une partie des familiales et sur le haut de gamme », explique Vincent Besson, directeur de la stratégie produits et marchés de PSA, pour qui « la rentabilité de l'électrique sera très lente à établir ».Les technologies traditionnelles ont donc de beaux jours devant elles. C'est pour les améliorer que le groupe « examine actuellement une coopération élargie avec BMW dans le domaine des moteurs à essence. Il y a une forte probabilité que ces discussions aboutissent dans quelques semaines », précise Philippe Varin. nInfographie3col95mm
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