Renault songe à doubler ses capacités en Corée

Il y a de la surface disponible pour doubler les capacités », affirme Jean-Marie Hurtiger, PDG de Renault-Samung, la filiale du constructeur français en Corée. « C'est à l'étude », renchérit-on à l'usine de Busan. Le site, au sud du pays, devrait « fabriquer 280.000 unités cette année », précise le PDG. Il tourne aujourd'hui en deux équipes cinq jours par semaine et deux samedis par mois. « Au maximum, on pourrait pousser jusqu'à 320.000 unités », assure Joon-Geol Lee, directeur de la performance et de la stratégie industrielle. Mais, au-delà, il faut une nouvelle usine. Or, Renault-Samsung est « d'ores et déjà contraint en volumes », indique Jean-Marie Hurtiger. Et Carlos Ghosn, patron de Renault et Nissan, a récemment dit qu'il souhaitait accroître son potentiel en Corée pour l'export. Limousine prévue mi-2011Cette usine de 3.850 personnes fabrique un ancien modèle exporté sous la marque Nissan, mais aussi et surtout des véhicules modernes comme le 4×4 QM5, la berline SM3, le nouveau haut de gamme SM5, diffusés à l'export par Renault. Dès la mi-2011, arrivera une luxueuse limousine SM7, également vendue par Renault (voir « La Tribune » du 13 septembre). Et Renault-Samsung étudie la faisabilité d'une petite voiture.Le succès de la filiale coréenne de Renault provient certes d'une bonne image des modèles, développés en partie par un centre technique local de 1.300 personnes. Mais il s'explique aussi par la forte compétitivité de Busan. « Les salaires équivalent à 70 % des salaires français. C'est certes plus cher qu'à Bursa, en Turquie. Mais, chez nos fournisseurs coréens de premier rang, ils sont de 30 % moins élevés, et chez les fournisseurs de deuxième rang, ils sont encore inférieurs. Cela explique pour une part la compétitivité coréenne », précise Jean-Marie Hurtiger. De plus, la semaine de travail légale en Corée est de 40 heures, mais va jusqu'à 52 avec les heures supplémentaires. Les congés dépendant de l'ancienneté, les jeunes n'ont que dix-neuf jours de vacances. Or, la « moyenne d'âge est de 33,3 ans, contre 43-45 chez le concurrent Hyundai », indique Joon Geol Lee, qui ajoute : « Les jeunes ont un salaire inférieur. Et, ici, il n'y a pas de syndicat ! »
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