Les pertes sur crédit font trébucher Citigroup

ésultats« La durabilité de nos profits demeure notre principal but à court terme. » En présentant les résultats de Citigroup du troisième trimestre, Vikram Pandit, qui dirige le conglomérat bancaire depuis décembre 2007, n'est pas parvenu à rassurer Wall Street. Le groupe a certes publié un bénéfice de 101 millions de dollars. Mais les opérateurs ont retenu que l'établissement avait accusé des pertes nettes sur créances de 8 milliards de dollars. De plus, la conversion d'actions de préférence en actions ordinaires, qui a permis la montée du gouvernement américain à hauteur de 34 % dans le capital du groupe, s'est traduite par une perte attribuable à ses actionnaires de 3,2 milliards de dollars.Vikram Pandit a prévenu que « bien que le crédit à la consommation montrait des signes d'amélioration sur les marchés internationaux », il « demeurait le problème numéro un » aux États-Unis. Ses propos font écho à ceux tenus la veille par Daniel Tarullo, membre du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale, avertissant que les banques américaines risquaient « d'enregistrer des pertes supplémentaires liées à des prêts, vu les perspectives pour la production et l'emploi ». Hier, Vikram Pandit a ajouté que le « crédit à la consommation aux États-Unis continuerait à affecter les résultats à moyen terme ». Pour le quatrième trimestre, les analystes anticipent une perte de 1,74 milliard de dollars. Depuis le début 2009, l'action de Citigroup cède 29 % tandis que l'indice composite des banques américaines (KBW Bank) s'est apprécié de 9 %.rapports difficilesEn dépit des efforts déployés par Vikram Pandit pour redresser l'établissement qui a accusé plus de 100 milliards de dépréciations et pertes sur crédit depuis le début de la crise financière, Wall Street déplore la lenteur de la restructuration du groupe, attribuée en partie à l'encombrante tutelle du gouvernement fédéral. Vikram Pandit s'est engagé à rembourser au plus vite, sans toutefois dévoiler de calendrier, les 45 milliards de dollars d'aide publique perçus dans le cadre du plan de relance de la finance (Tarp). Selon le « Wall Street Journal », les rapports entre la direction de Citigroup et le principal régulateur bancaire (FDIC) sont à couteaux tirés. La FDIC jugerait les conclusions d'un rapport confidentiel commandé par le gouvernement américain trop complaisantes sur la gestion de Vikram Pandit. Information que refuse de commenter le siège de Citigroup.Éric Chalmet, à New York
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