Les regroupements par disciplines s'intensifient

echercheDécloisonner, simplifier, coordonner et replacer les universités ? autonomes ? au c?ur du système de recherche. Depuis que le gouvernement a entrepris de le réformer, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche martèle ces objectifs. Aujourd'hui, le processus est bien enclenché, malgré l'opposition persistante des chercheurs, qui ont largement participé au mouvement universitaire du premier semestre.Premier travail de fond, faire émerger 15 pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES, créés par la loi de programme de 2006 sur la recherche) opérationnels fédérant les 83 universités, 21 organismes de recherche et 220 grandes écoles que compte la France. Mis à part le cas non encore tranché de Paris intra-muros, ce sera chose faite à la fin de l'année. « Nous sommes en train de recréer les grandes universités confédérales au sens médiéval du terme », a répété hier la ministre, lors d'un point d'étape. Ces PRES doivent permettre une meilleure pertinence territoriale mais aussi une meilleure visibilité à l'international, avec notamment « une signature de recherche unique ». Des guichets uniques de valorisation, assurés par des sociétés privées filiales des PRES (comme le chef de l'État l'a annoncé en avril) seront testés sur sept sites pilotes. Mais le processus ne va pas s'arrêter là. La ministre compte aussi voir, dans un second temps, les PRES se rapprocher des pôles de compétitivité. Se prépare donc une vaste recomposition du paysage, les pôles de compétitivité, jugés trop nombreux (ils sont 71) étant eux aussi invités à se rapprocher par grandes thématiques, via un système de bonus.quelques inquiétudesLe même mouvement est en cours pour les organismes de recherche, priés de se réorganiser en instituts (Inserm, CNRS) et de se coordonner au niveau national par grandes disciplines. Plusieurs alliances ont ainsi récemment vu le jour ou sont en train de le faire : en sciences de la vie (Inserm, CEA, CNRS, Inra, IRD, Inria, Institut Pasteur, universités), agronomie (Inra, Cirad, Agrocampus Ouest, Montpellier SupAgro, École vétérinaire de Toulouse, Agro Paris Tech), énergie (Ancre, qui regroupe le CEA, le CNRS et l'Institut français du pétrole), en sciences de la mer (Ifremer, CNRS, IRD?) et informatique (Inria, CNRS, CEA). Ce mouvement n'est pas sans inquiéter nombre de chercheurs. Mardi, le SNCS-FSU a à nouveau dénoncé « la mise en place de superstructures de décision [?] conduisant au pilotage de la politique scientifque par le ministère ». Clarisse Jay
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