L'Europe pourrait accorder un don de plusieurs milliards aux Grecs

Et si finalement, on cessait de rajouter de la dette à la dette grecque ? C’est, si l’on en croit plusieurs articles parus ce jeudi dans la presse allemande, ce à quoi réfléchissent aujourd’hui les ministres des Finances de la zone euro. Selon la Süddeutsche Zeitung (SZ), ces derniers estimeraient désormais que, sans transferts de fonds purs ou sans coupes budgétaires, la république hellénique ne pourra être sauvée.Les Européens doivent mettre la main à la poche« A présent, c’est le moment où les gouvernements doivent franchement dire à leurs citoyens qu’une part de leurs impôts doit être utilisée pour sauver la zone euro », souligne le quotidien munichois en citant des « sources proches des négociations. » Jusqu’ici, la position officielle des dirigeants de la zone euro, est que la Grèce devra rembourser les sommes qui lui ont été prêtées. Mais depuis plusieurs semaines, plusieurs voix, et notamment celle du FMI, plaident pour un nouveau plan d’annulation des dettes, touchant cette fois les créanciers publics. Pour le moment, 126 milliards d’euros de prêts ont été accordés à Athènes par 13 pays de la zone euro et le FESF, et la BCE aurait racheté quelques 40 milliards d’euros de dettes grecques.« Cadeau » à Athènes ?Selon la SZ, l’Eurogroupe estime que, compte tenu de la conjoncture grecque, il manquera 32 milliards d’euros à Athènes pour remplir ses objectifs. « Ce trou ne pourra plus être empli par de nouveaux crédits, sauf à encore faire grimper le taux d’endettement du pays », remarque le quotidien munichois. Or, ajoute-t-il, comme l’Allemagne ne veut pas d’une restructuration de ses créances grecques, « il ne reste comme issue que des transferts directs. » On se dirigerait donc vers un « cadeau » à Athènes afin de stopper la logique de cavalerie financière qui caractérise la stratégie européenne depuis mars 2010. Mais ce serait également une véritable révolution puisque, pour la première fois, l’union des transferts deviendrait réalité. Or, ceci n’inquiète pas moins Berlin que des pertes sur ses propres crédits. 
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