Ce sera l'un des gros chantiers de 2011. La réforme de la fiscalité du patrimoine fera l'objet d'une loi de finances rectificative en juin. Mais ira-telle plus loin que la suppression du bouclier fiscal et de son corollaire, l'impôt sur la fortune (ISF) ? À un an de l'élection présidentielle, on peut douter de la capacité d'un gouvernement de faire bouger en même temps autant de curseurs si politiquement sensibles. Interrogée sur France Info lundi matin, Christine Lagarde a défini l'objectif de cette réforme : « Protéger la compétitivité française », « dans une perspective de convergence avec l'Allemagne ». Ne reléguant qu'à un second rang la question d'une plus grande solidarité entre Français. Reste la question de savoir qui mènera cette réforme. Christine Lagarde sort confortée par ce remaniement, proche de battre un record de longévité à Bercy et disposant sur la scène internationale d'une véritable aura. Mais ses détracteurs soulignent son manque de sens politique, soulignant que le ministre du Budget, lui, n'en manque pas. De fait, François Baroin a été nommé porte-parole du gouvernement, et il disposera d'une audience médiatique assurée. Sur France Info, Christine Lagarde a affirmé qu'ils s'entendaient « parfaitement pour réaliser les objectifs qui (leur) sont fixés ». Mais elle a éludé la question du leadership de la réforme fiscale...

latribune.fr

15 Nov 2010, 23:19

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