Le CAC 40 s'engage en faveur des handicapés

La 13e Semaine pour l'emploi des personnes handicapées démarre aujourd'hui (voir « La Tribune du manager »). À cette occasion, les entreprises du CAC 40 ont décidé de « s'engager » en signant vendredi avec la secrétaire d'État à la Famille et à la Solidarité, Nadine Morano, une charte en faveur de l'emploi des personnes handicapées. BNP Paribas s'engage ainsi à « poursuivre ses efforts en matière d'insertion des travailleurs handicapés et d'intégration du handicap dans sa stratégie [?] » et organisera une « journée portes ouvertes [le 21 novembre, Ndlr], dont l'objectif est d'ouvrir les portes de la banque aux personnes en situation de handicap, de les informer sur les métiers proposés par le groupe et de recueillir les CV des candidats intéressés », indique-t-elle dans un communiqué.« L'objectif de cette semaine est de favoriser la rencontre entre 80.000 chefs d'entreprise, DRH, recruteurs? et personnes handicapées », explique Emmanuel Constans, président de l'Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Adapt), à l'initiative de ces Semaines. Il pointe aujourd'hui « une dynamique spectaculaire des grandes entreprises, mais également des petites, qui embauchent la majorité des salariés handicapés ». De fait, le renforcement très net des sanctions financières pour les entreprises, qui doivent employer 6 % de travailleurs handicapés, a incité nombre d'entre elles à réagir. La loi du 11 février 2005 prévoit en effet qu'au 1er janvier 2010 les entreprises de plus de 20 salariés qui n'auraient fait aucune démarche pour remplir ce quota devront verser chaque année à l'Agefiph (Fonds pour l'insertion professionnelle des travailleurs handicapés) une contribution de 1.500 fois le Smic horaire par unité manquante, ce qui correspond à plus de 13.000 euros par poste manquant. Des pénalités financières dénoncées par la CGPME, qui lance une pétition pour demander la suspension de leur entrée en application.Sur les 23.000 entreprises menacées de pénalités, 19.000 devraient respecter l'obligation légale. Les 4.000 autres devraient verser des pénalités à l'Agefiph pour un montant d'environ 10 millions d'euros pour 2009. Pour Emmanuel Constans, « sur les 122.800 entreprises assujetties à l'obligation d'emploi, seules 3,5 % n'ont pas engagé d'action. Cela montre que les choses ont beaucoup progressé dans ce domaine, soit en recrutant des personnes handicapées, soit en ayant recours à la sous-traitance. »L'enjeu de la formationReste que le pari de l'emploi des personnes handicapées n'est pas gagné. « Le taux de chômage des personnes handicapées se situe entre 19 % et 20 %, soit plus du double de celui des salariés sans handicap, tandis que leurs qualifications sont peu élevées : 19 % des personnes handicapées aptes au travail ont un niveau égal ou supérieur au bac et 33 % un niveau inférieur au CAP », rappelle Emmanuel Constans.
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