« Le potentiel du marché chinois est énorme », aime à répéter le patron de Renault Nissan, Carlos Ghosn. Sur les neuf premiers mois de l'année, le constructeur a écoulé plus de 400.000 véhicules en Chine, autrement dit 47 % de plus que l'an dernier sur la même période. La Chine peut-elle pour autant se substituer aux États-Unis pour devenir la locomotive de la croissance mondiale ?A priori, le consommateur chinois ne fait pas le poids. En 2008, ils ont dépensé 1.600 milliards de dollars en biens et services contre 10.000 milliards de dollars pour leurs homologues américains. Un écart qui s'explique, selon Goldman Sachs, en grande partie par la sous-évaluation de la consommation de services (restauration, coiffeurs?) en Chine. Si l'on considère les dépenses en biens de consommation, l'écart se réduit sensiblement : 3.200 milliards de dollars aux États-Unis et 1.200 milliards en Chine.Goldman Sachs compare ensuite la consommation de trois produits : automobiles, produits laitiers et bière. L'écart est alors encore moins important. Il se vend désormais davantage de voitures en Chine qu'aux États-Unis. Les Chinois ont bu l'an dernier 38,8 millions de litres de bière (58 % de plus qu'aux États-Unis) et consommé 13 millions de tonnes de produits laitiers (41 % de moins que les Américains).rééquilibrageLa croissance d'un marché est également un facteur important. Or, souligne Goldman Sachs, « la contribution de la Chine à la croissance des biens de consommation faisant l'objet d'échanges internationaux est passée devant celle des États-Unis depuis 2007 ». La Chine ayant fait du rééquilibrage de sa croissance l'une de ses priorités, « la contribution de la Chine à la croissance des biens de consommation échangés au niveau international devrait désormais dépasser systématiquement celle des États-Unis », conclut Goldman Sachs. D'autant que les ménages chinois affichent l'un des taux d'endettement les plus faibles au monde et l'un des taux d'épargne les plus élevés. Xavier Harel

latribune.fr

16 Nov 2009, 1:45

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