Charles Ruggieri tourne la page Foncière des régions

Cela va faire parler dans le milieu fermé de l'immobilier : Charles Ruggieri, l'une des grandes figures du secteur a décidé de reprendre son indépendance. Il vient, pour cela de vendre la moitié de ses parts dans la Foncière des RégionsRégions pour n'en conserver que 7,2 %, pour l'heure. Les principaux actionnaires en place récupèrent le papier. Du coup, l'italien Delfin passe à 29,7 %, Predica 7,5 %, Assurances du Crédit Mutuel (ACM) 7,5 %. Compte tenu des titres déjà cédés à la rentrée, Batipart récolte ici près de 265 millions d'euros. Opération que Charles Ruggieri a organisé afin de retrouver toute latitude pour investir en direct et qui devrait permettre à Delfin d'opérer plus librement au sein de cette foncière. Les rumeurs d'un rapprochement entre Foncière des régions et Gecina avaient circulé avant les vacances. La sortie de Charles Ruggieri ne remet pas en question la logique de ce rapprochement. Au contraire. Comment expliquez-vous cette sortie partielle du capital de Foncière des Régions ? Cela fait dix ans que nous sommes actionnaires et opérateur de Foncière des RégionsRégions (FDR). Nous y avons réalisé beaucoup de projets et avons réussi à faire progresser les actifs de 100 millions à 9 milliards d'euros. FDR est aujourd'hui arrivé à maturité tant au plan de ses équipes, de son actionnariat que de son patrimoine. Nous avons passé la crise de 2008-2009, avec parfois des discussions animées au sein de l'actionnariat mais FDR est maintenant en bon ordre de marche, sans doute plus forte qu'en 2007. L'heure est donc venue pour moi de reprendre ma liberté pour m'y consacrer.Cette opération se réalise en douceur, comment cela va-t-il se passer en interne chez Foncière des RégionsRégions ?J'ai effectivement souhaité que ce départ soit préparé de manière construite et consensuelle avec les actionnaires du tour de table et le management de la société. D'où la montée en puissance des différents actionnaires long terme déjà au capital et surtout la mise en place d'une nouvelle gouvernance. La société sera dotée d'un conseil d'administration avec une direction générale. Christophe Kullmann est confirmé dans ses fonctions exécutives et son rôle dans l'entreprise ne change pas. Pour la présidence non exécutive, une grande figure de la finance fait son entrée. Il s'agit de Jean Laurent, qui a exercé les plus hautes fonctions au sein du Crédit Agricolegricole. Modestement, je suis heureux et fier, en tant que fondateur de la société, d'avoir pu contribuer à cette évolution en douceur.Que comptez-vous faire avec l'argent récolté. Est-ce le signal d'un retrait des affaires ?Bien au contraire ! Je souhaite aujourd'hui avoir plus de latitude pour faire ce que j'aime, à savoir identifier des opportunités, constituer des équipes, les porter à maturité, avec si possible un supplément d'âme. Je compte utiliser les fonds récoltés pour construire une nouvelle plate-forme d'investissement et de gestion d'actifs à la mesure de Batipart, notre holding familial historique. Avec ce double objectif : développer des projets dans l'immobilier et la santé. Sachant que nous avons déjà parallèlement des intérêts dans Korian (maisons de retraite), Jardiland et Promeo, spécialisé dans l'hôtellerie de plein air. Autant de projets que j'entends mener à bien, avec notamment mes enfants déjà très impliqués dans cette entreprise, sur des bases financières solides. On rêve d'avenir, il faut maintenant le construire !
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