Pas d'embellie pour les compagnies aériennes restent moroses

érienGiovanni Bisignani, le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata) veut y croire, « le pire est sans doute derrière nous. Il y a des indicateurs qui évoluent dans la bonne direction ». Difficile d'imaginer, en effet, un environnement plus sombre que 2009, qui s'achèvera sur une perte nette de 11 milliards de dollars pour l'ensemble des membres de cette association représentant 93 % du trafic mondial, mais n'incluant pas les low-cost. Pour 2010, la perte devrait être divisée par deux, à 5,6 milliards. Ce montant dépasse « à peine » les 5 milliards de pertes annuelles moyennes recensées depuis dix ans, les compagnies ayant perdu 49 milliards entre 2000 et 2009. Le pronostic n'en est pas moins décevant, car plus pessimiste que celui de septembre, qui tablait sur une perte de 3,8 milliards. Depuis, l'Iata a revu à la hausse l'évolution du prix du pétrole et la reprise du trafic n'améliorera pas les recettes unitaires. Les compagnies devraient certes transporter en 2010 près de 2,3 milliards de passagers, soit autant qu'en 2007, année historique et la plus profitable de la décennie. Le prix moyen du baril de brent, estimé pour 2010 à 75 dollars, est presque le même aussi qu'en 2007. Mais le chiffre d'affaires attendu pour l'an prochain sera inférieur de 30 milliards à celui de 2007. « Les recettes unitaires ont chuté de 12 % et 15 % respectivement dans les activités passagers et cargo en 2009. Et resteront stables en 2010 », prévoit Giovanni Bisignani. transfert vers la classe écoLa baisse des déplacements professionnels et les transferts de la classe affaires vers la classe économique vont se poursuivre. Tout comme la chute des prix face aux low-cost. « Cela peut prendre plusieurs années avant que le trafic Premium (haute contribution) ne retrouve ses niveaux de 2008 », prévient Brian Pearce, chef économiste de Iata.Les compagnies américaines et européennes représenteront l'essentiel des pertes en 2010 (respectivement 2 et 2,5 milliards, contre 2,9 milliards en 2009), tandis que les pays émergents réduiront les leurs. Tirée par la Chine, l'Asie-Pacifique verra ses pertes évoluer de 2,7 milliards à 700 millions. Pour le Moyen-Orient, on passera de 1,2 milliard à 300 millions, l'Afrique restant stable à 100 millions. Les compagnies d'Amérique latine devraient seules rester dans le vert, avec un modeste profit de 100 millions. Fabrice Gliszczynski, à Genève
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